Journée mondiale du cœur : une levée de fonds pour booster la recherche sur la santé cardio-vasculaire des femmes

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Publié le 29/09/2017

La Fondation Recherche cardiovasculaire - Institut de France lance, à l'occasion de la Journée mondiale du cœur une campagne de financement participatif sur la plate-forme KissKissBankBank, visant à financer des projets de recherche spécifiquement dédiés à la santé cardiovasculaire des femmes.

« La première des inégalités est celle des femmes face aux chances de vivre. Sans recherche scientifique sur le cœur féminin, cette inégalité ne disparaîtra jamais », affirme la fondation dans un communiqué. L'argent récolté servira à financer les prochaines bourses de recherche du programme « Danièle Hermann-Cœur de Femmes » de la Fondation Recherche cardio-vasculaire - Institut de France.

La fondation accompagne sa campagne d'un film publicitaire destiné à sensibiliser le grand public aux besoins de financement de la recherche sur la santé cardio-vasculaire des femmes.

Responsables de 150 000 décès par an en France, les maladies cardio-vasculaires constituent la première cause de décès chez les femmes et les plus de 65 ans selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DRESS). On estime qu'une femme sur trois meurt d’un accident cardio-vasculaire. « Pourtant, la recherche scientifique est à ce jour exclusivement initiée sur le cœur des hommes », note la fondation.

L'inégalité homme-femme dans la prise en charge des maladies cardio-vasculaires est un problème qui a déjà été pointé du doigt à de nombreuses reprises par la Fédération française de cardiologie (FFC).

La Fédération de cardiologie pour la « Prévention primordiale »

La Journée mondiale du cœur clôt également la Semaine du cœur lancée à l'initiative de la FFC qui a, pour l'occasion, mis en avant le concept de « prévention primordiale ». Ce niveau de prévention consiste à éviter l'installation des facteurs de risques. Il est à distinguer de la prévention primaire (combattre les facteurs de risque déjà existants) et de la prévention secondaire.

La prévention primordiale repose sur la surveillance de 7 critères : 30 minutes d'activité physique quotidiennes, une alimentation variée et équilibrée, aucune consommation de tabac depuis plus de 12 mois, une pression artérielle inférieure à 140/90 mmHg, un IMC compris entre 18,5 kg/m2 et 25 kg/m2, une glycémie inférieure à 126 mg/dl, et un
taux de cholestérol total inférieur à 200 mg/ml.

Pour le Pr Claire Mounier-Vehier, présidente de la FFC, « les maladies cardio-vasculaires sont des maladies du mode de vie et les combattre représente un réel enjeu de société. Nous voulons aider les Français à installer la prévention au cœur de leur quotidien. Nous ne devons pas attendre d'être malade et pris en charge par l'Assurance-maladie, il faut se prendre en main avant, c'est un acte citoyen ». La fédération rappelle les chiffres de l'OMS : 80 % des infarctus du myocarde prématurés pourraient être évités par une prévention plus efficace des facteurs de risque : sédentarité, tabac, obésité, hypertension artérielle, excès de cholestérol, consommation d’alcool, diabète, etc.

L’Observatoire du cœur des Français de la FFC a révélé que les Français sous-estiment l’ampleur et la gravité des maladies cardio-vasculaires : 77 % d’entre eux pensent qu’elles provoquent moins de 200 décès par jour en France, alors qu’en réalité, on leur en attribue 400.


Source : lequotidiendumedecin.fr