Un collège voulait mettre en place pour sa cantine un dispositif de reconnaissance à partir du réseau veineux des doigts. Cela devait permettre de débloquer le plateau de la cantine, de tenir la comptabilité et de suivre les passages des utilisateurs. Mais la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a dit non.
La CNIL avait déjà refusé, en 2008, le recours aux empreintes digitales pour contrôler l’accès à un établissement scolaire et la présence des élèves, estimant que, « en l’absence d’un fort impératif de sécurité », le recours à cette trace individuelle à risque de détournement (pour usurper une identité, par exemple) n’avait pas de raison d’être et apparaissait disproportionné par rapport au but recherché.
Les données biométriques ne sont pas des données personnelles comme les autres, rappelle la CNIL, car elles sont fondées sur une réalité biologique permanente, dont la personne ne peut s’affranchir. Il en est ainsi du réseau veineux du doigt, qui n’évolue pas dans le temps. En revanche, la commission a autorisé, en 2006, l’utilisation du contour de la main dans les cantines, car plusieurs personnes (sur un grand nombre) peuvent avoir le même contour et, surtout, la main grandit et sa « géométrie » peut changer, même chez les adultes (maladie, grossesse, perte ou prise de poids, etc.). La CNIL veut tout spécialement protéger les mineurs, pour qu’ils ne s’habituent pas à ces techniques de surveillance.
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