Le caractère délétère des désordres hypertensifs de la grossesse (DHG) est bien connu. Pour autant, les hypertensions artérielles (HTA) gravidiques modérées (PAS entre 140 et 160 mmHg) ne sont pas systématiquement traitées (contrairement aux formes sévères). L'étude américaine multicentrique Chap (pour Chronic Hypertension and Pregnancy) menée chez 2 408 femmes enceintes devrait changer la donne. La mise sous antihypertenseur des femmes avec une HTA gravidique modérée a réduit la morbimortalité materno-foetale de 18 %, via une diminution des prééclampsies et de la prématurité, sans impact négatif sur le fœtus.
La révision des recommandations s'impose d'autant plus que Santé publique France a publié une vaste étude de cohorte (2 663 573 femmes) montrant que les DHG augmentent le risque de développer une HTA dans les trois ans suivant la naissance.
A. Tita et al, N Engl J Med. 2022; 386:1781-1792
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