Collège national des cardiologues français

Une expertise renforcée au service des praticiens libéraux

Publié le 19/05/2011
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« UNE DES PLUS grande réussite du Collège est d’avoir institué chaque année deux congrès reconnus pour leur grande qualité. Ces deux congrès se sont imposés comme des rendez-vous incontournables pour un grand nombre de cardiologues libéraux », indique le Dr Maxime Guenoun, président du Collège national des cardiologues français (CNCF).

Deux congrès annuels.

Le premier de ces rendez-vous est bien sûr, à l’automne, le congrès annuel du CNCF. Cette année, il se tiendra du 13 au 15 octobre à Lyon. « C’est, durant trois jours, la grande mise au point annuelle de la cardiologie avec plus de 50 sessions », indique le Dr Guenoun. L’autre congrès, qui se tient au printemps, est celui des « ateliers pratiques de cardiologie ». Depuis trois ans, le Comité scientifique du CNCF a décidé de coupler cette réunion, très axée sur la pratique, à un congrès d’imagerie. « On est parti du constat que l’offre d’imagerie est devenue de plus en plus importante en cardiologie. Au-delà de l’échographie, il y a eu l’arrivée du scanner, de l’IRM, de la scintigraphie. Parfois, en fonction des pathologies, il est difficile de hiérarchiser les examens aussi bien pour le cardiologue pratiquant une technique que pour le cardiologue prescripteur. Il nous est donc apparu important, dans le cadre des ateliers de pratique, de nous intéresser à la question de l’imagerie cardio-vasculaire », explique le Dr Guenoun.

La réalisation d’études et de registres.

Une autre activité importante du CNCF concerne la réalisation d’études et de registres. « On sait aujourd’hui l’importance de valider le suivi des études de cohortes par des registres qui permettent de savoir ce qui se passe dans la vie réelle. Il faut, bien sûr, toujours rester dans l’Evidence-Based Medicine mais en s’appuyant sur un retour d’expérience de ce type de registres. Et il est clair que les cardiologues libéraux, qui ont en charge les patients en ambulatoire, sont particulièrement bien placés pour s’impliquer dans ces registres qui nous amènent à avoir un regard scientifique sur notre pratique. Cette activité est aussi une manière de faire de l’évaluation de nos pratiques et de nous faire progresser collectivement », constate le Dr Guenoun, en soulignant que le CNCF peut être fier des registres tenus ces dernières années. « Tous ont été publiés lors de grands congrès internationaux, ce qui prouve la qualité du travail réalisé, ajoute-t-il. Par exemple, INDYCE et DEVENIR, en 2009, ou les posters de l’étude PARITE que nous venons de terminer fin 2010, qui ont été acceptés au congrès de l’American Society of Hypertension (ASH) et à son équivalent européen, l’ESH ».

Développer les relations.

Depuis sa création, en 1988, le Collège a aussi toujours veillé à entretenir de bonnes relations avec les autres instances de la cardiologie, en particulier la Société française de cardiologie (SFC), la Fédération française de cardiologie (FFC) et bien sûr le Syndicat national des spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux (SNSMCV). « La spécialité est plurielle et c’est une de ses forces. Avec le Syndicat, nous avons des liens très proches avec des cadres communs dans les deux structures. Le Syndicat se situe plutôt dans l’axe socioprofessionnel tandis que le Collège s’implique particulièrement dans la formation continue, les registres ou les congrès », indique le Dr Guenoun, en précisant que le récent congrès de l’American College of Cardiology est un bon exemple de la synergie d’actions entre le Syndicat et le Collège. « Au-delà de nos propres congrès, nous avons pris l’habitude d’être présents aux grands congrès internationaux de cardiologie pour relayer vers la France les principales informations qui y sont données. Nous avons ainsi réalisé deux vidéotransmissions de l’ACC pour que les cardiologues français puissent s’approprier les résultats du congrès. Dans le même temps, « Le Cardiologue », le journal du syndicat, a publié sur papier un quotidien de l’ACC qui présentait les principaux résultats du congrès ».

Le CNCF a aussi su développer des liens avec la SFC. « Il y a une vraie volonté de travailler ensemble. Cela s’est vérifié à l’occasion de l’affaire du Médiator où la SFC et le Collège ont mené de front l’information des patients et travaillé sur un projet d’études en relation avec l’Afssaps. Nous avons aussi, ensemble, un projet très avancé de registre dans la fibrillation atriale. Par ailleurs, lors de nos congrès, nous réservons une place importante aux hospitaliers universitaires dans nos comités scientifiques ou parmi les intervenants. Cette mixité est logique et importante pour la cardiologie française », indique le président du CNCF.

Renforcer la communication.

Plus récemment, le Collège s’est aussi efforcé de renforcer sa communication en particulier via Internet. « Depuis un an, nous avons entrepris de rénover notre site pour le rendre plus attractif, convivial et informatif. Notre souhait est que ce site soit vraiment celui du cardiologue libéral. Nous souhaitons aussi qu’il puisse être utile aux médecins généralistes à qui nous voulons aussi nous adresser », indique le Dr Guenoun, en précisant que le site est animé par une lettre électronique pratiquement bihebdomadaire, Cardiolive. « Cette lettre nous permet de communiquer de manière directe avec la profession. Elle peut permettre aussi de diffuser des alertes sanitaires ou de coller à l’actualité. Par exemple, en ce moment, on propose à la une un dossier avec des vidéos d’échographie de valvulopathies médicamenteuses », indique le Dr Guenoun.

« Être un lieu confraternel d’informations, de formations, de débats, de recherche, un lieu autant virtuel sur le net que physique, est l’ambition du Collège » conclut son président.

› Antoine DALAT

D’après un entretien avec le Dr Maxime Guenoun, président du Collège National des Cardiologues Français (CNCF).


Source : Bilan spécialistes