Étude

Elles simulent peu

Publié le 11/07/2011
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Le Mondial de football féminin donne l’occasion de faire des études originales et de mettre à l’heure certaines pendules. Ainsi, un récent travail révèle que les femmes sont moins simulatrices que les hommes. C’est montré tout au moins en ce qui concerne les arrêts de jeu dus à des blessures ou supposées telles.

Daryl Rosenbaum et coll. ont voulu déterminer la fréquence des incidents dus apparemment à des blessures et estimer quelle proportion de ces incidents est authentique dans le football international. « Il apparaît clairement dans cette étude que les footballeuses ne simulent pas les blessures dans les mêmes proportions que les hommes. »

Ainsi, les simulations ou les exagérations de blessures, recensées à partir de vidéos de jeux télévisés enregistrés, montrent que les incidents pour blessure apparente sont beaucoup moins fréquents dans les jeux féminins : on a un taux moyen de 5,74 par match contre 11,26 dans les matchs masculins. Les auteurs ont soigneusement défini les vraies blessures et celles pour lesquelles on peut se poser des questions.

La FIFA s’est donné comme but d’éliminer autant que faire se peut les simulations, « un fléau dans le jeu ». « On n’a pas la preuve que les équipes qui simulent fréquemment des blessures gagnent plus souvent. »

Research in Sports Medicine, 6 juillet 2011.

Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8995