Après une étude ayant prouvé la validité du concept selon lequel il est possible de réduire la taille des infarctus du myocarde périprocéduraux grâce à des cycles brefs d’ischémies-reperfusion du membre supérieur pendant une chirurgie de pontage, les résultats de l’essai anglais ERICCA présentés par le Dr Hausenloy déçoivent.
Cette étude multicentrique a randomisé 1 612 patients (71 % d’hommes, d’âge moyen 76 ans) devant avoir un pontage coronaire entre un groupe ayant un préconditionnement ischémique (n = 801) et un groupe contrôle (n = 811) dans lequel la manœuvre de préconditionnement était simulée.
Le préconditionnement (ischémie brachiale intermittente) était réalisé à l’aide d’un brassard de tensiomètre enserrant le bras et consistait en 4 cycles de 5 minutes d’inflation/déflation entre l’induction de l’anesthésie et l’incision chirurgicale.
L’étude ne montre pas de différence entre les deux groupes comparés: ni sur le critère de jugement principal évalué à 1 an et composé des décès cardiovasculaires, IDM, AVC, revascularisation coronaire ( 26,6 % dans le groupe préconditionnement, 27,7 % groupe contrôle, p = 0,55), ni pour chacun des éléméents du critère principal pris isolément, ni pour les critères secondaires (score inotrope, insuffisance rénale aiguë, fibrillation atriale postopératoire, durée d’hospitalisation, qualité de vie).
Ce préconditionnement s’avère donc cliniquement inefficace dans cette indication.
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