LES PATIENTS insuffisants rénaux les plus âgés ont bien plus de chances de bénéficier d’une transplantation rénale qu’il y a dix ans. Tel est le constat fait par trois médecins l’un Allemand, Elke Schaeffner (Berlin), les deux autres Canadiens, Caren Rose et John Gill (Vancouver), à partir de données recueillies aux États-Unis. Ils se sont fondés sur les relevés effectués entre 1995 et 2006 chez de sujets âgés de 60 à 75 ans et insuffisants rénaux.
Les chercheurs constatent que même si les plus vieux reçoivent assez peu de greffons rénaux, ils ont deux fois plus de chance d’en bénéficier qu’en 1995. De fait, ce taux est passé, en 2006, à 7,3 %, une probabilité estimée en se fondant sur un délai de trois ans entre le diagnostic d’insuffisance rénale et la transplantation. Les greffons sont issus aussi bien de donneurs vivants que de donneurs plus âgés et décédés.
Les auteurs incitent donc les médecins à envisager, avec leurs patients, la possibilité d’une greffe de rein dans le cadre des options thérapeutiques. D’autant, rappellent-ils, que 48 % des insuffisants rénaux, aux États-Unis, sont âgés de plus de 60 ans.
Un éditorial accompagne l’article. Suphamai Bunnapradist et Gabriel Danovitch (Los Angeles) tempèrent un peu ces propos optimistes. Ils précisent que la probabilité de greffe pour les patients les plus âgés, même au cours des années les plus récentes de l’étude, demeure plutôt faible. Ils ajoutent que les barrières à la transplantation rénale chez les plus anciens demeurent très marquées.
Clinical Journal of the American Society of Nephrology, 28 octobre 2010.
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