De l’annonce du diagnostic à l’éducation thérapeutique

Accompagner le patient diabétique

Publié le 04/11/2011
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À PARTIR de l’annonce du diagnostic jusqu’à l’acceptation de sa maladie, le patient passe par des phases psychologiques successives au cours desquelles il doit bénéficier d’un accompagnement adéquat. L’annonce de la maladie le place devant « une réalité douloureuse », explique le Dr Christophe André (psychiatre et psychothérapeute, hôpital Sainte-Anne, Paris). Elle brise ses illusions, en particulier celle d’une bonne santé dont il doit faire le deuil, et s’accompagne d’une forte charge émotionnelle (révolte, colère, affliction, injustice…) source de multiples difficultés. Le processus dynamique qu’est l’acceptation de la maladie constitue une étape importante. « La qualité de vie du patient diabétique et son engagement dans l’alliance thérapeutique passent par son cheminement vers l’acceptation de la maladie, de sa surveillance et de son traitement », note en effet le Dr André. Comme le souligne Gérard Raymond, président de l’Association française des diabétiques (AFD), « le professionnel de santé doit avoir un comportement d’accueil et d’écoute pour accompagner le patient ».

Prise en charge globale et individualisée.

La dimension éducative et l’organisation du suivi à long terme sont deux éléments fondamentaux de la prise en charge du patient diabétique. Le traitement et l’éducation thérapeutique ont des objectifs communs, à savoir permettre au patient d’être autonome dans la gestion de son diabète, de garder une qualité de vie satisfaisante et de vivre en toute sécurité. Ces objectifs diffèrent en fonction du type de diabète. Dans le diabète de type 1, « l’entrée dans la maladie est brutale et se fait souvent dans un climat d’urgence », souligne le Dr Fabienne Elgrably (diabétologue, Hôtel-Dieu, Paris). Le patient doit rapidement comprendre que la vie doit continuer avec la maladie. En revanche, dans la grande majorité des cas, la découverte du diabète de type 2 est fortuite. L’enjeu est alors de faire participer le patient à son traitement et de le convaincre qu’il n’y a pas de « petit diabète ». Quoi qu’il en soit, la prise en charge doit être globale et individualisée, insiste le Dr Elgrably. À terme, « le patient est éclairé, devient expert de sa maladie, s’approprie les objectifs thérapeutiques, choisit d’agir, prend les commandes et conduit sa santé, mais en partenariat complice et bienveillant avec ses soignants ».

Conférence de presse organisée par Lifescan.

Dr CATHERINE FABER

Source : Le Quotidien du Médecin: 9036