A l'occasion de la journée mondiale du diabète le 14 Novembre

Des patients diabétiques de type 1 et 2 aux attentes multiples

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Publié le 15/11/2018
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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

L'annonce du diabète reste un moment délicat pour le patient comme pour le médecin. L'accueil du diagnostic et le vécu de l'annonce diffèrent selon le type de diabète.

« Pour les patients diabétiques de type 1 (DT1), le début de la maladie est brutal : le diagnostic impose la mise en place d'un traitement immédiat d'une grande technicité. Dans le diabète de type 2 (DT2), le diagnostic a souvent été précédé d'une période de prévention de la maladie via la modification du mode de vie du patient », indique le Dr Pierre Serusclat, diabétologue, endocrinologue à Vénissieux. Une étude* récente -réalisée par Harris Interactive pour Roche Diabetes Care France- auprès de patients DT1 et DT2 et de soignants confirme ces différences : à l'annonce du diagnostic, 4 patients sur 10 atteints de DT2 acceptent leur maladie contre 15% seulement des patients DT1. Les personnes ayant un DT2 sont plus nombreuses (70%) à s'estimer satisfaites des informations reçues par leur médecin lors du diagnostic que celles atteintes du DT1 (moins de 55%).

L'accompagnement clé des soignants

Plus d'un tiers des patients atteints de diabète ont besoin de temps, parfois des années, pour comprendre la maladie et ses conséquences. Un apprentissage qui s'effectue à l'aide du médecin et d'autres professionnels de santé tels que les infirmiers. Dans les six premiers mois qui suivent l'annonce du diabète, près de 60% des patients consultent le médecin généraliste. De même, 60% des patients diabétiques sous insuline consultent un endocrinologue ou un diabétologue dans les 6 premiers mois qui suivent l'annonce, sur les conseils d'un généraliste. En outre, 8 patients sur 10 souhaitent consulter leur généraliste au moins une fois tous les 6 mois (particulièrement les patients DT2). L'étude met, par ailleurs, en exergue le rôle clé des infirmiers spécialisés en éducation thérapeutique dans le suivi des patients diabétiques (observance, bien-être des patients...).

Informations, innovations et accès aux soins

L'étude a également sondé les patients et les soignants sur leurs attentes : 50% des patients DT1 réclament plus de fonds de recherche dans la maladie, 39% d'entre eux souhaitent une meilleure prise en charge financière, et 30% aimeraient que des informations sur la maladie soient relayées en milieu professionnel. Quant aux patients DT2 (non insulinés), ils sont 30% à attendre davantage d'informations et 39% à réclamer un accès prioritaires pour les rendez-vous avec les spécialistes. Plus de la moitié des patients diabétiques sous insuline attendent des innovations (traitements, dispositifs médicaux, mesure de la glycémie). Tous les diabétiques interrogés partagent deux principaux souhaits : celui d'avoir accès, de façon prioritaire à certains spécialistes tels que les ophtalmologues et celui de sensibiliser davantage les jeunes au diabète, en milieu scolaire. Pour leur part, les médecins rejoignent ces attentes : près des trois quarts souhaitent davantage d'innovations technologiques (mesure de la glycémie, traitements, dispositifs médicaux), et la moitié sont favorables à la sensibilisation en milieu scolaire et professionnel.

 

*L'étude a été menée en août 2018 auprès de 300 patients diabétiques (DT1, DT2 insulinés, et DT2 non insulinés) et de 110 professionnels de santé (généralistes, endocrinologues/diabétologues, infirmiers) via des questionnaires en ligne.

Selon une conférence de Presse de Roche Diabetes Care France

 

 

Hélia Hakimi-Prévot

Source : Le Quotidien du médecin: 9702