Diabète de type 2 et incrétines

Galvus et Eucreas lancés simultanément

Publié le 17/09/2009
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ON SAIT QUE les recherches sur les incrétines qui ont débuté avant celles sur l’insuline, rappelle le Pr Halimi, ont finalement abouti à transformer le traitement du diabète de type 2 avec pour objectif d’augmenter le taux de GLP-1, abaissé chez le diabétique, soit en utilisant des agonistes de ce GLP-1 (par voie sous-cutanée), soit à l’aide d’un inhibiteur de la DPP-4 (par voie orale), cette dernière enzyme inactivant le GLP-1. Cette approche a un double avantage. En stabilisant les incrétines à des concentrations physiologiques, on améliore les fonctions alpha- et bêta pancréatiques avec augmentation de la sécrétion d’insuline et diminution de celle du glucagon en cas d’hyperglycémie. Surtout son effet cesse quand la glycémie devient normale (et même s’inverse en cas d’hypoglycémie), ce qui est une protection efficace contre le risque d’hypoglycémie.

Galvus : un vaste programme de recherche clinique.

Bien entendu, Galvus a fait l’objet d’un vaste programme de recherches cliniques portant sur plus de 23 000 patients diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés par metformine, sulfamides ou glitazones.

La bithérapie associant Galvus à la metformine entraîne une baisse du taux de l’HbA1c de l’ordre de 1,1 %, comparable à ce que l’on observe avec les autres bithérapies de référence associant de la metformine soit à un sulfamide, soit à une glitazone. L’association de Galvus à un sulfamide ou à une glitazone s’est également avérée efficace : 0,6 % de l’HbA1c dans le premier cas et 1 % avec une glitazone. De plus cet effet est amplifié chez les personnes de plus de 65 ans et/ou quand les taux initiaux d’HbA1c sont les plus élevés.

Efficacité comparable, mais l’association Galvus-metformine tire son avantage de la tolérance : par rapport à l’association metformine-sulfamides, les épisodes hypoglycémiques sont dix fois moins fréquents et jamais sévères. Par rapport à l’association metformine glitazone, on note l’autre atout de Galvus : l’absence de prise de poids.

On ajoutera à cela que la fréquence des troubles digestifs notés sous metformine tend à diminuer quand on associe la vildagliptine…

Le seul effet secondaire rapporté sous vildagliptine a été de rares élévations des transaminases, le plus souvent asymptomatiques et réversibles à l’arrêt du traitement. Des contrôles de la fonction hépatique doivent être effectués avant l’instauration du traitement.

Eucreas, deux médicaments en un comprimé.

Conçu pour simplifier le traitement et améliorer la qualité de vie des patients, Eucreas associe 50 mg de vildagliptine et 1 000 mg de metformine. Chez des diabétiques de type 2 non encore traités, Eucreas (1 cp x 2/j) abaisse l’HbA1c de 1,8 % , diminution significativement supérieure à celle obtenue avec chacune des monothérapies. De plus, l’incidence des diarrhées est moins élevée sous Eucreas que sous metformine seule (6,5 % versus 11 %).

Toutefois, l’AMM d’Eucreas ne concerne pour l’instant que les patients insuffisamment contrôlés sous metformine et ceux recevant déjà de la metformine et de la vildagliptine (Galvus), séparément.

Pour sa part, Galvus est recommandé en association à la metformine, à un sulfamide hypoglycémiant (si la metformine est mal tolérée ou contre-indiquée) ou à une glitazone. La dose préconisée est de 100 mg/jour (2 cp de 50 mg/jour) pour l’association à la metformine ou à une glitazone et de 50 mg/j en cas d’association à un sulfamide ; raison pour laquelle Galvus est disponible en boites de 30 et 60 comprimés. À noter enfin que Galvus et Eucreas sont vendus au même prix (53,19 € pour 60 comprimés).

Ainsi, conclut le Pr Halimi, l’arrivée du Galvus et d’Eucreas représente une étape importante dans la prise en charge du diabète de type 2, en offrant une nouvelle option pour le contrôle optimal de la glycémie.

* Conférence de presse organisée par Novartis.

 Dr ALAIN MARIÉ

Source : lequotidiendumedecin.fr