Pourrait-on dans l’avenir traiter les patients atteints d’un diabète de type 1 en inhibant l’action du glucagon, ce qui devrait permettre de se passer d’insuline ? La question est légitimement soulevée par une étude menée chez la souris par une équipe américaine et publiée dans la revue « Diabetes » de février.
Dans ce travail, l’équipe de Roger Unger a d’abord conçu des souris génétiquement dépourvues de récepteurs au glucagon. Ensuite, elle a montré que ces animaux répondent bien à un test de provocation au glucose. Et, enfin, que si l’on supprime leurs cellules pancréatiques productrices d’insuline, elles continuent à répondre normalement à ce test de provocation. Ces souris n’ont aucune action liée à l’insuline ou au glucagon mais elles ne deviennent pas diabétiques. « Ces résultats suggèrent qu’en l’absence de glucagon, le manque d’insuline n’est pas grave », suggère Unger, qui rappelle toutefois que l’insuline est essentielle pour la croissance et le développement, depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte.
La prochaine étape va être de chercher les mécanismes expliquant ces résultats. « On peut espérer que ces découvertes aideront un jour les patients diabétiques de type 1 », estime un autre chercheur de l’équipe, le Dr Lee. « Si nos résultats sont retrouvés également chez l’homme, les injections d’insuline ne seront plus nécessaires chez les personnes atteintes de diabète de type 1 », ajoute Unger.
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