C’EST UNE VOIE originale et apparemment efficace de lutte contre l’obésité que vient de tester une équipe de la Mayo Clinic (États-Unis). Le principe serait d’empêcher ou de limiter l’accumulation de l’énergie d’origine alimentaire sous forme de glycogène et de lipides dans les cellules.
L’équipe d’Alexey Alekseev est partie d’un fait connu. Le mécanisme de stockage énergétique est sous la dépendance de canaux potassium sensibles à l’ATP, dont ils peuvent réguler la quantité. Les chercheurs ont donc émis une hypothèse selon laquelle ces canaux potassiques à ATP pourraient contrôler les dépenses énergétiques. Pour la confirmer ils se sont intéressés à des souris dont ces canaux étaient génétiquement inactivés. Par rapport à des rongeurs normaux, ces souris dès l’âge de 5 mois, étaient plus minces et le demeuraient tout au long de leur vie.
Ils en ont conclu tout d’abord à la validité de leur hypothèse de départ. Ensuite, que l’absence du canal conduisait les souris à une utilisation plus importante des hydrates de carbone et des lipides alimentaires. Ce qui menait à une destruction plus élevée du glycogène et des lipides accumulés dans l’organisme.
Cette découverte pourrait, à terme, chez l’humain, permettre de contrôler l’obésité chez des patients à faible activité physique. Il s’agirait de traitements visant les canaux potassiques à ATP au niveau des muscles.
Cell Metabolism, 5 janvier 2010.
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