Dans « The Lancet Diabetes & Endocrinology », l'étude internationale ELIXA montre que l'incrétinomimétique lixisénatide (Lyxumia) - un agoniste du récepteur GLP1 - permet de réduire la progression de l'insuffisance rénale chez les patients diabétiques de type 2 ayant une macroalbuminurie.
Dans cet essai mené dans 49 pays, les 6 068 participants diabétiques ayant un antécédent récent coronarien ont été randomisés entre un groupe lixisénatide (injection sous-cutanée quotidienne) et un groupe contrôle, en association au traitement habituel (insuline, IEC, AA2, autres anti-HTA, statines). Un peu plus d'un quart présentaient une atteinte rénale, soit microalbuminurie (19 %) ou une macroalbuminurie (7 %).
À 2 ans, le ratio albumine/créatinine a diminué de 21,1 % dans le groupe lixisénatide avec microalbuminurie (limite de la significativité) et de 39,2 % dans le groupe lixisénatide avec macroalbuminurie (significatif). Chez les patients traités normoalbuminuriques, il n'y a pas eu d'effet. De plus, le lixisénatide était associé à une baisse de 16 % de l'incidence de macroalbuminurie (non significatif).
Pour les auteurs, l'effet protecteur rénal pourrait être dû à l'activation directe du récepteur GLP-1 au niveau du rein ou à plusieurs effets anti-inflammatoires et antioxydatifs. Les auteurs reconnaissent que certains de leurs résultats demeurent « équivoques » et appellent à étudier l'atteinte rénale à plus long terme chez des patients diabétiques ayant une atteinte rénale plus avancée.
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