Un risque ultérieur de diabète de type 2

Les facteurs d’insulinorésistance de l’enfant

Publié le 10/06/2009
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COMMENT réagir face à l’épidémie de diabète de type 2 chez les enfants ? « En surveillant le poids des mamans avant et pendant la grossesse, en encourageant l’allaitement et en favorisant l’activité physique des petits enfants », a répondu le Pr Melinda Sothern, chargée de la promotion de la santé publique à la Nouvelle Orléans, lors du congrès de l’Association américaine de diabétologie, le week-end dernier.

Une équipe de son département a en effet étudié l’insulinorésistance chez plus d’une centaine d’enfants de Louisiane âgés de 7 à 9 ans. Si la surcharge pondérale est le facteur prédictif principal de la baisse de la sensibilité périphérique à l’insuline, d’autres éléments semblent influer sur le phénomène.

Ainsi, d’après les résultats de l’équipe du Pr Sothern, la stéatose hépatique et le stockage de graisses dans les muscles squelettiques sont associés à un risque d’insulino-résistance augmenté. D’ailleurs, la capacité d’utiliser les graisses musculaires est altérée. À noter cependant que, de manière attendue, la corrélation s’avère moins forte après ajustement sur le poids. Ainsi, même chez les enfants, l’obésité reste le facteur prédictif principal d’insulino-résistance. En revanche, le rôle de la graisse musculaire a semblé moindre après ajustement selon : le poids maternel avant et pendant la grossesse, la notion d’allaitement, l’activité physique des petits. Parallèlement, il apparaît que les enfants minces et moins gras font plus d’épisodes d’hypoglycémies, suggérant une sensibilité tissulaire à l’insuline accrue.

American Diabetes Association, 8 juin 2009.

Dr I.D.

Source : lequotidiendumedecin.fr