Une étude pilote chez des diabétiques

Les points d’acupuncture contre la gastroparésie

Publié le 24/10/2012
Article réservé aux abonnés

L’utilisation d’une électrostimulation chronique délivrée aux points d’acupuncture PC6 et ST36 correspondants aux symptômes des gastroparésies pourrait être efficace dans les formes résistantes fréquemment observées chez les diabétiques de type 2, selon une petite étude pilote présentée lors du congrès de l’American College of Gastroenterology à Las Vegas (États-Unis).

L’essai « Chronic Electrical Stimulation at Acupuncture Points Improves Dyspeptic Symptoms » a utilisé un microstimulateur digital de la taille d’une petite montre délivrant une stimulation électrique continue. Le dispositif spécialement conçu pour cette étude menée en cross-over a été porté par 26 patients atteints de gastroparésies résistantes aux traitements pharmacologiques, pendant deux fois quatre semaines. L’électrostimulation était délivrée par des électrodes identiques à celles utilisées pour les ECG, soit au niveau du poignet (PC6), soit au niveau de la jambe (ST36) pour quatre semaines de vraie stimulation, soit sur d’autres endroits du corps ne correspondant à aucun point d’acupuncture et représentant les quatre semaines de « fausse » stimulation, une sorte de période placebo.

Les patients remplissaient un questionnaire deux heures après chaque repas pendant les huit semaines de l’étude, et les tracés d’électrogastrogrammes, étaient relevés avant et après chaque périodes du cross-over.

Selon Jiande Chen ( Texas) auteur du concept, la période de quatre semaines d’électrostimulation « vraie » a amélioré significativement 5 des 9 symptômes qui constituent la gastroparésie : les nausées, les vomissements, la sensation de plénitude gastrique, les « haut le cœur » (répulsion) et les gonflements abdominaux . Avec 5 des 9 symptômes améliorés dans des proportions allant de 20 à 40 %, ce traitement ambulatoire et non invasif est efficace et réalisable dans le traitement des gastroparésies résistantes. Toutefois, le dispositif n’est pas encore commercialisé.

 Dr A. T.-M.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9180