On sait qu’une réduction de la durée du sommeil est associée à un risque accru d’obésité. Karine Spiegel (Université de Lyon) remarque d’ailleurs que la privation volontaire du sommeil, en retardant le moment du coucher, est devenue une habitude dans la société actuelle. La survenue de ce comportement est contemporaine du développement de l’épidémie d’obésité que l’on connaît. Des études épidémiologiques montrent une association entre un sommeil de durée raccourcie et une prise excessive de nourriture. Par ailleurs, la restriction du sommeil, en contrôlant la prise calorique, produit une réduction de l’hormone leptine et une stimulation de l’appétit par une augmentation de la production de l’hormone ghréline.
Karine Spiegel et ses collègues sont en train de voir si un rallongement de la durée du sommeil égale ou supérieure à 1,5 heure par semaine exerce des effets thérapeutiques sur les marqueurs de l’obésité, ainsi que sur les indices de comorbidité : métabolisme du glucose, inflammation, profil lipidique, prise alimentaire, niveau d’activité physique. L’étude se déroule chez des adolescents obèses et chez des jeunes adultes qui dorment de manière habituelle pendant 7 heures ou moins. Un résultat positif permettrait d’espérer agir sur l’épidémie d’obésité.
Cette équipe a également demandé des fonds pour mener une étude visant à déterminer si l’allongement de la durée du sommeil d’une heure par nuit au minimum va améliorer l’efficacité d’un programme de réduction pondérale chez des enfants obèses de 9 à 13 ans.
European Congress on Obesity, Lyon.
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