Retarder de 10 ans l'apparition du diabète de type 2 augmente l'espérance de vie d'au moins 3 ans

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Publié le 14/09/2023
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Crédit photo : Garo/Phanie

Alors que la prévalence du diabète de type 2 augmente dans le monde, en particulier chez les jeunes, un groupe de recherche sur les facteurs de risque émergents a évalué le coût en espérance de vie que représente une apparition précoce du diabète. Les scientifiques estiment qu'un diabète qui se déclare une décennie plus tôt est associé à une diminution de 3 à 4 ans de l'espérance de vie.

D'après les données de la littérature, on estime que les patients atteints de diabète de type 2 meurent 6 ans avant d'avoir atteint l'espérance de vie de la population générale. L'équipe a mené une étude observationnelle à partir des données de santé issues de 96 cohortes provenant de 19 pays à haut niveau de revenu. Cela représente un total de plus de 1,5 million de personnes et 23,1 millions de personnes-années de suivi.

Âge de survenue du diabète

Selon leurs calculs publiés dans le Lancet Diabetes & Endocrinology, il existe une relation linéaire entre l'âge du diagnostic et le risque de mortalité toutes causes. Par rapport aux personnes non diabétiques, le risque de mortalité toutes causes au cours du suivi était 2,69 fois plus élevé chez les patients diagnostiqués entre 30 et 39 ans, 2,26 fois chez ceux qui l'étaient entre 40 et 49 ans, 1,84 fois pour une découverte entre 50 et 59 ans, 1,57 fois entre 60 et 69 ans et 1,39 fois au-delà de 70 ans.

En moyenne, un individu américain de 50 ans mourra 14 ans plus tôt s'il développe un diabète de type 2 à l'âge de 30 ans, 10 ans plus tôt pour un diabète à l'âge de 40 ans et 6 ans plus tôt à l'âge de 50 ans. En Europe, les chiffres sont quasi superposables avec 13, 9 années en moins pour un diabète apparu à l'âge de 30 ans et 5 ans en moins à l'âge de 50 ans.

Ces résultats « soulignent le besoin de développer et mettre en place des interventions » sur les modes de vie « destinés à retarder l'apparition du diabète, et d'intensifier la prise en charge des facteurs de risque chez les jeunes adultes diabétiques », concluent les auteurs.


Source : lequotidiendumedecin.fr