Le laboratoire Novo Nordisk a lancé mi-février, en partenariat avec l’association Grandir et la Société française de pédiatrie, une campagne d’information sur la croissance intitulée « Un enjeu de taille ».
L'objectif est de sensibiliser le grand public mais aussi les médecins à surveiller la croissance des enfants. Cette campagne se déclinera en un clip vidéo diffusé sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram), des annonces dans la presse et des bannières Web.
« Pratiquement toutes les pathologies pédiatriques, dès lors qu’elles s'étalent un peu dans le temps, peuvent impacter la croissance », indique le Pr Agnès Linglart, du service d’endocrino-diabétologie à l’hôpital Bicêtre de l’AP-HP et membre de la Société française de pédiatrie (SFP).
« Cela peut aller d’un problème bénin, un trouble digestif un peu prolongé, une carence que l'on va pouvoir corriger, à une pathologie rare et/ou grave », ajoute-t-elle. Comme des pathologies digestives (maladie cœliaque, maladie de Crohn), des maladies inflammatoires chroniques (entéropathie inflammatoire, polyarthrite rhumatoïde), des maladies systémiques chroniques (affection cardiaque, rénale, hépatique), une hypothyroïdie, etc. Sans oublier que le retard de croissance peut avoir un retentissement psychologique important pour l’enfant et l’adulte qu’il deviendra.
Bien définir pour bien repérer
Mais s’il est capital de considérer la croissance comme un marqueur de santé des enfants, encore faut-il définir ce qu’est un retard de croissance et à quel moment il peut être évoqué. Dans la pratique, trois indicateurs permettent de le faire : « lorsqu’un enfant rentre dans la définition statistique de la petite taille, à savoir une taille inférieure à la limite basse de la courbe de référence pour son âge, précise le Pr Linglart. Lorsqu’il y a un ralentissement de croissance, même chez un enfant qui n’était pas petit auparavant. Et lorsqu’un enfant présente une grande différence dans son profil de croissance par rapport à ses deux parents ». Dans ces situations, des investigations doivent être mises en place pour en déterminer les causes et le prendre en charge rapidement.
Or, en France, ce diagnostic est fait trop souvent tardivement : vers 7-8 ans en moyenne avec une mise en place des traitements vers 9 ans. Il est donc essentiel d'inciter parents et médecins traitants à mesurer plus régulièrement les enfants. « Entre la naissance et 1 an, il faut le faire au moins tous les 3 mois, puis 2 fois par an entre 1 et 4 ans et enfin 1 à 2 fois par an entre 4 ans et la fin de la croissance », indique le Pr Linglart. Il est également capital de le faire aussi bien pour les filles que pour les garçons : « Quels que soient les pays, il y a plus de garçons en consultation, regrette la pédiatre. Or, il n’y a aucune raison que les filles aient moins de pathologies responsables de leur retard de croissance. »
D’après une visioconférence du laboratoire Novo Nordisk
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