Insuline basale et analogue du GLP-1

Une association fixe dans le diabète de type 2

Par
Publié le 01/06/2017
Article réservé aux abonnés

Les derniers résultats de l’étude ENTRED ont montré que la moitié des patients diabétiques de type 2, sous insuline basale + antidiabétiques oraux n’atteignaient pas leur objectif glycémique et avaient encore une HbA1c > 7 %.

L’ajout d’un analogue du GLP-1 constitue une stratégie d’intensification thérapeutique bien validée chez les diabétiques de type 2 après échec d’une insulinothérapie basale. Il existe aujourd’hui, une forme combinée, Xultophy (IDegLira), associant dans un même stylo prérempli, une insuline de longue durée d’action (insuline dégludec) et un analogue du GLP-1 (liraglutide). Xultophy est indiqué dans le traitement du diabète de type 2 de l’adulte pour améliorer le contrôle glycémique en association avec les antidiabétiques oraux lorsque ceux-ci, seuls ou associés à un agoniste des récepteurs du GLP-1 ou à une insuline basale, ne permettent pas d’obtenir un contrôle glycémique adéquat. L’insuline dégludec est une insuline basale (longue durée d’action) qui n’est pas commercialisée en France à ce jour. Le liraglutide (analogue du GLP-1 à durée d’action prolongée) agit en augmentant la sécrétion d’insuline par les cellules bêtapancréatiques de manière glucose-dépendante, en ralentissant la vidange gastrique et en diminuant la sécrétion de glucagon.

Moins de risque d’hypoglycémie

L’étude DUAL-V a montré une réduction de 1,8 % de l’HbA1c chez les patients traités par metformine + Xultophy versus 1,1 % chez les patients traités par metformine + Glargine U100. Une réduction de 57 % des épisodes hypoglycémiques a également été confirmée ainsi qu’une réduction de 1,4 kg chez les patients DT2 traités par metformine + Xultophy. « En pratique, Xultophy est administré une fois par jour en injection sous-cutanée, à n’importe quel moment de la journée, de préférence au même moment chaque jour. Un intervalle de 8 heures minimum entre chaque injection doit être respecté », a expliqué Mylène Asdrubal (infirmière libérale). La dose d’instauration recommandée est de 16 doses unitaires, puis doit être ajustée en fonction de la glycémie à jeun afin d’atteindre l’objectif glycémique individualisé au patient. Le stylo prérempli multidose peut délivrer de 1 à 50 doses unitaires par injection (dose maximale). Une dose unitaire contient 1 unité d’insuline dégludec et 0,036 mg de liraglutide.

« Sa prescription initiale est réservée aux spécialistes en endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ou en médecine interne. Mais il revient au médecin généraliste d’assurer le suivi du patient (contrôle de la glycémie, renouvellement de l’ordonnance…) 85 % des patients diabétiques de type 2 sont suivis par les généralistes. La coordination pluriprofessionnelle (spécialiste, médecin généraliste, infirmière) est essentielle dans le cadre du parcours de soins du patient diabétique », a souligné le Dr Jean-Yves Le Goff (médecin généraliste). Xultophy est remboursable au taux de 65 % chez les patients bénéficiant déjà d’une trithérapie optimisée par metformine + insuline basale + liraglutide sous forme d’association libre.

D’après une conférence de presse organisée par Novo Nordisk

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9585