Congrès de la Société Américaine d’endocrinologie

Une carence en vitamine D aggrave le diabète de type 2

Publié le 01/07/2010
Article réservé aux abonnés

UNE CARENCE en vitamine D est très fréquente chez les patients souffrant de diabète de type 2. Selon une étude présentée par Esther Krug et coll. (John’s Hopkins, Baltimore), ce déficit en vitamine D pourrait être associé à un mauvais contrôle de la glycémie. « Ce résultat indique que la vitamine D pourrait avoir un rôle actif dans le développement de ce type de diabète. »

Les auteurs ont analysé les dossiers médicaux de 124 patients, âgés de 36 à 89 ans, vus en consultation entre 2003 et 2008. Ils ont eu une mesure de la 25-OH vitamine D lors du premier bilan. Le groupe a été divisé en quartiles selon le taux de vitamine D.

Globalement, 91 % des patients souffrent d’une carence (moins de 15 ng/dl) ou d’un déficit (de 15 à 31 ng/dl). À la première visite, il n’y avait que 6 % des patients supplémentés en vitamine D.

Les auteurs trouvent une relation inverse entre le taux de vitamine D sanguin et la valeur de l’HbA1c.

Les taux les plus bas de vitamine D sont découverts chez les patients qui ont les glycémies les plus élevées.

« Une mesure du taux de vitamine D, avec le cas échéant une supplémentation, devrait faire partie de la prise en charge routinière », souligne E.Krug.

Les adipocytes matures.

Dans une autre présentation, une analyse de laboratoire montre que si le fructose est le sucre prévalent dans les adipocytes matures, les cellules en question vont s’inclure plus facilement dans le tissu adipeux de la ceinture abdominale et aussi que ces mêmes adipocytes sont moins enclins à répondre à l’insuline. L’étude a été dirigée par Georgina Coade (Bristol, Royaume-Uni).

Les auteurs ont biopsié de la graisse viscérale et sous-cutanée de 32 enfants de poids normal avant la puberté. Ils ont isolé des préadipocytes et les ont mis en culture avec du fructose ou du glucose. Ils ont ensuite regardé comment les cellules se différencient. On observe ainsi que les préadipocytes viscéraux mis en culture dans du fructose se différencient davantage en adipocytes viscéraux. Et que les deux types d’adipocytes (viscéraux et sous-cutanés) ont une sensibilité réduite à l’insuline.

Enfin, une alimentation riche en antioxydants naturels (légumes, fruits, fruits oléagineux), riches en vitamine E et C et sélénium, améliore la sensibilité à l’insuline chez les adultes obèses qui souffrent d’un syndrome métabolique avec une insulinorésistance et augmente l’effet de la metformine lorsque ce traitement est indiqué. Antonio Mancini et coll. (Rome) ont observé cet effet après avoir mis au régime type Méditerranéen des patients et observé une réduction de l’insulinorésistance, comparativement à d’autres patients simplement mis au régime hypocalorique.

Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8802