Une compression adaptée

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Publié le 26/02/2018

La compression des ulcères des la jambre (UDJ) est guidée par des recommandations précises : bandages multitypes en première intention, bandes sèches inélastiques ou à allongement court, bandes enduites (peu utilisées en France), bas ou chaussettes assurant une compression supérieure à 36 mmHg. Les bandes à allongement long ne sont pas recommandées. Celles à allongement court sont mieux tolérées et plus efficaces, et, depuis cette année, le Rosidal K est remboursé en France dans l’œdème chronique et les UDJ, y compris en cas d’AOMI modérée avec IPS entre 0,5 et 0,8, sous surveillance.

Améliorer la pose

Une bonne technique de pose de la contention et de la compression est indispensable : elle doit être réalisée sur le pied équin, en protégeant la crête tibiale et en vérifiant par les pouls ou l’indice de pression systolique (IPS) que les bandes ne soient pas trop serrées. Les bandes de maintien doivent être posées de la même manière, de la racine des orteils au genou, même si la plaie est petite, pour éviter des œdèmes du pied ou de la jambe. Elles doivent recouvrir le talon, ce qui n’empêche pas le chaussage : laisser libre le talon expose au risque d’ulcère sous-malléolaire, de cicatrisation difficile. Il faut rechercher la présence éventuelle de matériel d’ostéosynthèse ou d’une prothèse et protéger ces zones au même titre que toutes les saillies osseuses.
La pose des bas de contention peut être facilitée par des dispositifs d’aide à l’enfilage, mais il est plus aisé de superposer une contention de niveau 2 et une de 1 que d’enfiler un bas de 3.
« On ne peut pas non plus faire l’impasse de la décharge, en particulier dans l’ulcère du pied diabétique, explique le Dr Jacques Martini (Toulouse). Il ne suffit pas de modifier les chaussures, la décharge doit être assurée par un plâtre à contact total… ce qui ne serait le cas que chez 6 % des patients, selon une étude américaine ». On peut maintenant remplacer le plâtre à contact total par des bottes de marche, amovibles ou non, mieux tolérées, moins onéreuses et aussi efficaces.


Source : Le Quotidien du médecin: 9643