Insuline degludec

Une nouvelle insuline d’action ultra-longue

Publié le 17/09/2010
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Crédit photo : PHANIE

LE DÉVELOPPEMENT de nouvelles insulines met l’accent sur un bon rapport efficacité/tolérance. L’insuline degludec, développée par les laboratoires Novo, actuellement en phase III est un exemple de cet axe de développement.

L’insuline degludec est une insuline de nouvelle génération qui se caractérise par une longue demie-vie (plus de 24 heures). Cette durée d’action prolongée permet d’obtenir un bon contrôle glycémique avec un nombre limité d’administrations. Différentes communications présentées à l’ADA ont démontré les spécificités de ce composé. Ainsi, dans une étude de 16 semaines, dans le diabète de type 2, l’insuline degludec en une seule administration par jour ou en trois administrations par semaine a induit des réductions d’HbA1c (1,3 % et 1,5 %, respectivement), similaires à celle obtenue avec l’insuline glargine une fois par jour (1,5 %) sans induire davantage d’hypoglycémies. Le programme de phase III BEGIN impliquant plus de 7 000 patients a débuté récemment. Une formulation associant l’insuline degludec (ultra-longue) et l’insuline aspart (rapide), IDegAsp, permet une application basal-bolus en une seule injection, chaque composant exerçant son activité indépendamment. IDegAsp administré une fois par jour est bien toléré et efficace (HbA1C = 7,0 % [-1,31 %] après 16 semaines) avec un bénéfice additionnel en postprandial dû à l’action bolus. Des études de phase III (BOOST) sont actuellement en cours avec IDegAsp sur plus de 3 000 patients.

Dans le grand débat concernant insuline et risque cancérigène, la capacité de l’insuline de se fixer sur les récepteurs de l’insuline (contrôle glycémique) et sur les récepteurs IGF-1 (prolifération et différenciation cellulaire) semble jouer un rôle important, même si la fixation sur les premiers est 500 fois plus forte que sur les seconds avec l’insuline humaine. Aussi le développement de nouveaux analogues de l’insuline a pour objectif d’obtenir une réponse glycémique soutenue tout en minimisant l’effet sur les récepteurs IGF-1. Des résultats présentés à l’ADA ont montré que l’insuline degludec a une faible affinité pour les récepteurs IGF-1, minimisant ainsi son potentiel mitogène.

D’après une conférence de presse des laboratoires Novo Nordisk.

Y. E.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8817