Au congrès de l’American Diabetes Association (Philadelphie), a été présentée une étude de faisabilité d’un système de pancréas artificiel de première génération, nommé HHM (Hypoglycemia-Hyperglycemia Minimizer), réalisée dans le cadre du « Artificial Pancreas Program » (Animas Corporation). Le système est composé d’une pompe à insuline placée en sous-cutanée, un système de monitorage du glucose en continu et d’un logiciel particulier utilisé pour prédire les modifications de la glycémie.
L’étude de faisabilité, non randomisée, a porté chez 13 participants souffrant d’un diabète de type 1. Le système HHM a été étudié pendant vingt-quatre heures pour chaque participant. Pendant cette durée, le fonctionnement a été contrôlé à distance à partir d’un ordinateur. Le système HHM s’est montré apte à « prédire de manière automatique une hausse et une baisse du glucose sanguin et de délivrer l’insuline nécessaire en fonction de cela ». Les variables de l’insuline et de l’apport nutritionnel ont été manipulées pour évaluer l’adaptabilité du système.
Les travaux montpelliérains.
En France, un dispositif miniaturisé de pancréas artificiel a déjà été étudié à Montpellier par l’équipe du Pr Éric Renard. « Le Quotidien » du 3 novembre 2011 rapportait un essai chez un homme, diabétique de type 1, qui a été équipé par le système développé: une pompe à insuline portable, un appareil de mesure continue de la glycémie sous la peau et un module de contrôle installé dans un boîtier de la taille d’un smartphone débarrassé de ses options de téléphonie. Dans le boîtier se trouve le logiciel miniaturisé, sous la forme d’une application, qui traite les données de la glycémie et envoie les commandes à la pompe à insuline. Équipe pendant 24 heures, le patient avait été délivré des obligations de réglage de sa propre pompe et avait pu passer une soirée au restaurant et une nuit à l’hôtel. « Pendant toute la durée de l’essai, il est resté normoglycémique », soulignait à l’époque le Pr Renard. Une étude très semblable à celle menée États-Unis, car le boîtier est équipe d’un système 3G, ce qui avait permis à l’équipe technique et médicale de l’hôpital de surveiller à distance le fonctionnement du pancréas artificiel.
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