ETUDE CLINIQUE de phase IIIb, l’étude IDEAL (Individualized Dosing Efficacy vs Flat Dosing to Assess optimaL pegylated interferon therapy) avait pour objectif principal de comparer l’efficacité et la tolérance dans le traitement de l’hépatite C chronique de 3 types de bithérapies pégylées administrées pendant 48 semaines : Viraferonpeg 1,5 µg/kg/semaine + ribavirine (800 à 1 400 mg/jour), Viraferonpeg 1,0 µg/kg/semaine + ribavirine (800 à 1 400 mg/jour), interféron pégylé alpha-2a 180 µg/semaine + ribavirine (1 000 à 1 200 mg/jour). Cette étude a été conduite auprès de 3070 patients naïfs, souffrant d’hépatite C chronique de génotype 1 (souche la plus résistante au traitement qui concerne 70 % des patients). A l’inclusion, 82 % des patients avaient une charge virale élevée (supérieure ou égale à 600 000 UI/ml) et 11% un score de fibrose ≥ 3 (fibrose sévère ou cirrhose). Les caractéristiques entre les groupes étaient similaires à l’inclusion pour le sexe, l’ethnie, l’âge et le poids.
Les taux de Réponse Virologique Soutenue (RVS) ont été identiques dans les trois groupes (38 à 40,9 %, différence non significative). De même, le profil de tolérance a été identique et ainsi que l’usage d’EPO pour anémie. Sur la rechute, si la réponse en fin de traitement (à la 48e semaine) est moins élevée, la rechute (calculée à la 72e semaine) a été, en revanche, plus faible que dans le groupe interféron pégylé alfa-2a.
En parallèle, l’étude IDEAL confirme les fortes valeurs prédictives positives des réponses virologiques rapide (S4) et précoce (S12), qui sont apparues plus élevées avec Viraferonpeg. En effet, chez les patients ayant un ARN du VHC indétectable aux semaines 4 ou 12, les taux de RVS sont respectivement de 92 % et 81% avec Viraferonpeg 1,5µg contre 80 % et 74 % avec Peg-IFNalpha-2a 180µg. Par ailleurs, la réduction de doses de ribavirine liée à la survenue d’une anémie ne semble pas être associée à un taux de RVS plus faible. Ce phénomène suggère donc que l’amplitude de la baisse de l’hémoglobine, témoin indirect de l’exposition à la ribavirine, pourrait être un marqueur de l’efficacité du traitement.
Les facteurs prédictifs.
Enfin, cette étude a permis également de mettre en exergue les facteurs prédictifs de RVS. En analyse multivariée, outre des paramètres déjà largement documentés comme la charge virale initiale, l’origine ethnique, le score METAVIR de fibrose, des ALAT élevées, une glycémie initiale supérieure ou égale à 5,6 mmol/l, l’étude IDEAL a confirmé que l’absence de stéatose est un des facteurs prédictifs indépendants d’une bonne réponse au traitement.
De part les réponses scientifiques apportées, l’étude IDEAL a entraîné des modifications des mentions légales de Viraferonpg et de Rebetol gélules (ribavirine).
› Dr Brigitte VALLOIS
D’après les communications de T. Poynard, L. Serfaty et A. Rimailho lors d’une conférence de presse Schering-Plough.
* résultats publiés en août 2009 dans « The New England Journal of Medicine ».
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