Bientôt un texte sur la ménopause

Publié le 24/06/2019
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La ménopause concerne près de 6 millions de femmes en France et peut avoir des conséquences importantes. Près de 80 % présentent au moins un autre symptôme que l'arrêt des règles, et au moins 25 % se plaignent de troubles affectant de façon significative leur qualité de vie.

L'hypo-œstrogénie est le primum movens de l'ensemble des troubles qui peuvent être observés. Le retentissement clinique de cette carence peut se faire à court ou à plus long terme, aussi bien au niveau urogénital, cardiovasculaire, cérébral, de l'os ou de la peau. Elle peut être prise en charge par un traitement substitutif.

Des publications scientifiques, et en particulier celles de la WHI en 2002, ont vu sonner le glas du traitement hormonal de la ménopause (THM), avec une diminution drastique du nombre de femmes traitées ces quinze dernières années, laissant celles-ci sans solution efficace pour prendre en charge certains symptômes invalidants.

Mais depuis 2002, nombreuses sont les études scientifiques permettent de repositionner clairement la place du THM (ou de ses alternatives), encourageant ainsi les femmes symptomatiques à avoir accès à ce traitement.

Un groupe de travail qui s'appuie sur l'expertise de spécialistes du CNGOF et du groupe d'étude sur la ménopause et sur le vieillissement hormonal (Gemvi) prépare une recommandation pour la pratique clinique (RPC) qui visera, à partir d'une méthodologie robuste, à répondre aux principales questions concernant la prise en charge de ces femmes. Cela faisait de nombreuses années que le CNGOF n'avait pas édité RPC sur ce sujet, voilà une lacune qui est réparée. Rendez-vous à Paris Santé Femme, en janvier 2020 pour ses conclusions.

Chef de service, CHU de Reims, institut mère-enfant Alix de Champagne

Pr Olivier Graesslin

Source : Bilan Spécialiste