Les femmes qui ont subi un nombre élevé de césariennes présentent un risque accru de complications obstétricales et de naissances prématurées. Cela semblait tomber sous le sens, mais, maintenant, c’est scientifiquement démontré par une équipe britannique (Mandish Djantal et coll.).
L’étude a été menée chez des femmes au Royaume-Uni qui ont eu des césariennes répétées, soit par définition cinq ou davantage (chez un groupe de 94 femmes). Elles ont été comparées à 175 femmes n’ayant eu que de deux à quatre césariennes.
Chez les premières, les taux d’incidence des hémorragies obstétricales majeures (plus de 1 500 ml de sang perdus), de transfusions sanguines et d’admissions en unités de soins intensifs (USI) sont significativement élevés. Ces femmes ont également une probabilité multipliée par 5 d’accouchement prématuré, dont 24 % surviennent avant la 37e semaine de grossesse (contre 5 % dans le groupe comparateur).
Enfin, les femmes du groupe ayant de multiples césariennes ont plus souvent des placenta praevia et/ou des placenta accreta (18 %), avec les complications inhérentes : hémorragies obstétricales ou du post-partum ; 50 % de ces femmes doivent subir une hystérectomie et les deux-tiers sont adressées en USI après l’accouchement.
Même ci cette éventualité d’accouchements par césariennes multiples est rare, les obstétriciens doivent savoir que les femmes courent des risques plus importants, afin de s’organiser et d’optimiser leur prise en charge.
BJOG : An International Journal of Obstetrics and Gynecology, 31 octobre 2012.
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