Implant contraceptif progestatif

Une nouvelle génération

Publié le 12/05/2011
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PAR LE Pr OLIVIER GRAESSLIN*

L’IMPLANT contraceptif progestatif, contraception à longue durée d’action, se présente sous la forme d’un bâtonnet de 4 cm de long et 2 mm de diamètre, inséré en sous-cutané au niveau du bras non dominant des patientes. Il délivre de l’étonogestrel, métabolite actif du désogestrel, et son efficacité est très élevée, indépendante de l’observance. Implanon a une action prolongée de trois ans (deux ans en cas d’IMC›30).

Le nouveau dispositif d’insertion de Nexplanon (figure 1) et son caractère radio-opaque (sulfate de baryum) sont de vrais atouts pour faciliter sa pose en situation strictement sous-cutanée et pour le repérer facilement par un simple cliché radiologique s’il n’est pas palpable. Il est très facilement visible sur une simple radiographie du bras (figure 2) ou un scanner alors qu’Implanon n’était pas détectable par les rayons X.

Insertion facilitée.

Nexplanon dispose d’un applicateur préchargé, stérile et jetable spécialement conçu pour faciliter l’insertion de l’implant juste sous la peau. Cet inserteur ne peut être utilisé en l’absence d’implant dans l’aiguille (mécanisme de protection). Après la pose, l’aiguille se rétracte. Sa pose doit être réalisée par des médecins spécifiquement formés à la procédure d’insertion. Il s’agit cependant d’une procédure simple et d’une gestuelle facile à acquérir.

Les recommandations sur l’emplacement et le positionnement de l’implant ont changé : les instructions originales « 6 à 8 cm au-dessus du pli du coude, dans le sillon entre le biceps et le triceps » sont désormais remplacées par « 8 à 10 cm au-dessus de l’épitrochlée afin de minimiser le risque de lésion nerveuse ou vasculaire » (figure 2). Il est souhaitable, avant l’insertion, de réaliser un repérage dermographique à l’endroit où l’implant doit être positionné. Nexplanon doit être inséré de façon superficielle, dans le tissu sous-dermique (en sous-cutané).

Il est fondamental de le poser en respectant les recommandations, en fonction du moment du cycle et de l’existence ou non d’une contraception (tableau 1). Dans ces conditions, Nexplanon est efficace dans les 24 heures qui suivent l’insertion. Si toutefois il devait être inséré à un autre moment, il convient alors d’écarter toute grossesse et d’utiliser une méthode contraceptive mécanique pendant au moins sept jours. L’implant peut être utilisé pendant l’allaitement et doit être inséré après la quatrième semaine suivant l’accouchement.

Les contre-indications de Nexplanon restent inchangées : accident thrombo-embolique veineux évolutif ; tumeurs malignes, connues ou suspectées, sensibles aux stéroïdes sexuels ; présence ou antécédents d’affection hépatique sévère tant que les paramètres de la fonction hépatique ne sont pas normalisés ; hémorragies génitales non diagnostiquées ; hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients de l’implant.

Une grande similitude entre les deux produits.

Implanon est reconnu comme le moyen contraceptif le plus efficace, ce qu’ont démontré de nombreuses études uni- ou multicentriques. On dispose de peu de données concernant Nexplanon, mais du fait de la grande similitude entre les deux produits, une extrapolation est possible. La comparaison des deux implants, en termes de pharmacocinétique, confirme la stricte bioéquivalence des deux produits.

Les premiers résultats d’une étude multicentrique internationale (Australie, Royaume-Uni, France, Allemagne, Norvège et Suède) sur Nexplanon mettent en évidence une grande satisfaction des cliniciens à l’utilisation de ce nouvel applicateur, tant sur le plan fonctionnel que sur celui de la sécurité d’emploi et du design. Plus de 98 % des procédures d’insertion étaient considérées comme « faciles » avec un temps d’insertion moyen s’échelonnant entre 18 secondes (investigateurs expérimentés) et 36 secondes (investigateurs inexpérimentés). Tous les implants étaient facilement visibles sur un cliché radiologique simple du bras. Dans plus de 91 % des cas, il n’y avait pas de réaction locale observée au niveau du bras immédiatement après la pose, une rougeur ou un hématome étaient constatés dans respectivement 4 % et 3,3 % des cas. Enfin, la pose avait été douloureuse dans moins de 1 % des cas.

Institut Mère-Enfant Alix de Champagne, CHU de Reims.

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Source : Bilan spécialistes