AIDES demande à Nicolas Sarkozy de s’excuser après des propos qu’il aurait tenu sur le sida

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Publié le 08/04/2015

Crédit photo : AFP

L’affaire fait grand bruit sur la toile. Dans un article publié ce mercredi, « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » rapporte des propos de Nicolas Sarkozy à propos du patron du MoDem. « Bayrou, c’est comme le sida... quiconque le touche meurt ! », aurait-il confié à des proches.

Peu après, « le Parisien » publiait un démenti « ferme et absolu » de l’ancien chef de l’État, lequel a retweeté, un message de sa responsable de la communication Véronique Waché. Sur son compte Twitter, cette dernière estimait que ces propos avaient été attribués de « façon inadmissible et mensongère ».
 

« Dérapage ignoble »

Mais le mal était fait. L’association AIDES dénonçait « un dérapage ignoble », rappelant les déclarations lancées quelques années plutôt par Jean-Marie Le Pen en mai 1987. « Le sidaïque (sic) est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C’est une espèce de lépreux », affirmait le chef du Front national.

Près de 30 ans plus tard, alors que les progrès considérables ont été accomplis tant du point de vue de la connaissance de la maladie et de ses modes de transmission que de la thérapeutique et de la prévention, l’association AIDES souligne « que plus d’une personne séropositive sur deux continue à souffrir d’exclusion sociale et d’isolement affectif ».

Selon AIDES, les propos attribués à l’ancien chef de l’État sont « non seulement vulgaires et infâmants » mais ils renvoient les personnes séropositives à 30 ans de stigmatisation. Toutefois, c’est avec une pointe d’humour que l’association interpelle l’ex-président : « Cher Nicolas Sarkozy, nous vivons avec le "sida" et malgré le dégoût que vos propos nous inspirent, nous vous embrassons bien fort. Surtout ne vous inquiétez pas, vous ne risquez rien », a réagi Bruno Spire, son président. Néanmoins, AIDES « exige des excuses » et appelle ceux qui le souhaitent à exprimer leur désapprobation sur le compte tweeter ou Facebook de Nicolas Sarkozy.

Dr Lydia Archimède

Source : lequotidiendumedecin.fr