LE PALUDISME tue toujours 10 à 20 personnes par an en France et 655 000 dans le monde.
Un premier essai mené en Asie chez des adultes montrait une réduction du risque relatif de mortalité de 34,7 % (p = 0,0002) sous artésunate par rapport à la quinine. Des résultats confortés en 2010 chez 5 425 enfants africains ; la mortalité est de 8,5 % versus 10,9 % sous quinine soit une réduction du risque relatif de 22,5 % (p = 0,0022). Il n’y a pas de différence en ce qui concerne les séquelles neurologiques à J28. Une méta-analyse Cochrane de 8 essais contrôlés confirme ces données. Aussi l’OMS recommande-t-elle l’artésunate IV en traitement de première intention des paludismes graves à P. falciparum dans toutes les régions du monde.
Cette molécule n’ayant pas l’AMM en Europe, l’AFSSAPS a autorisé sa prescription en janvier 2011 dans le cadre d’une ATU. Le suivi des 97 patients traités jusqu’ici relève un taux de mortalité de 6,1 % ; les effets indésirables sont essentiellement une anémie chez 29 % des sujets et une cytolyse hépatique.
Le paludisme grave à P. Falciparum en France, 2000-2011 : évolution épidémiologique et nécessité d’une nouvelle prise en charge thérapeutique", Martin DANIS & al, La Pitié Salpêtrière, présenté le 26 mars à l’Académie de Médecine
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