Covid : rebond des contaminations, BA.5 gagne du terrain

Par
Publié le 10/06/2022

Crédit photo : PHANIE

Après huit semaines de baisse, la circulation du Sars-CoV-2 repart à la hausse en métropole, indique Santé publique France (SPF) dans son point épidémiologique hebdomadaire. Le nombre d'hospitalisations continue de diminuer, mais dans une moindre mesure. En Outre-mer, les indicateurs virologiques restent très élevés en Martinique et l'augmentation du taux d'incidence se confirme en Guyane.

Le sous-lignage BA.5 d'Omicron continue de gagner du terrain. Selon l'enquête Flash du 23 mai, BA.2 reste largement majoritaire, représentant 80 % des séquences interprétables, et BA.5 est retrouvé dans 18 % des cas. Mais, lors de la précédente enquête Flash du 16 mai, il ne représentait que 5 % des cas. Quant à BA.4, il est passé de 0,8 % à 1,1 % des séquences. Au Portugal, la prédominance de BA.5 s'est accompagnée d'une recrudescence de l'épidémie.

Dans un tweet du 9 juin, le chercheur Mircea Sofonea, à la tête de l'équipe de modélisation de l'épidémiologie et de l'évolution des maladies infectieuses (ETE) Université de Montpellier/CNRS/IRD, estime que « BA.5 devrait devenir majoritaire dans une semaine ».

Un taux d'incidence en hausse de 13 %

La propagation de BA.5 et le fait que les mesures de prévention sont délaissées concourent à la hausse des cas de Covid. « Les taux d’incidence et de positivité ont augmenté après plusieurs semaines de baisse, et ceci dans la plupart des classes d’âge et des régions », résume SPF. À l'échelle nationale, le taux d’incidence a augmenté de 13 % entre la semaine du 23 au 29 mai et celle du 30 mai au 5 juin, avec un nombre de cas confirmés passant de 124 664 à 162 606. Sur cette même période, le nombre de nouvelles hospitalisations poursuit sa baisse, avec 2 003 hospitalisations contre 2 354. Le nombre de décès (à l’hôpital, en EHPA ou autre ESMS) est passé de 263 à 206.

Dans ce contexte, SPF rappelle « l’importance de l’application des gestes barrières pour limiter la diffusion de l’épidémie et protéger les populations les plus vulnérables ». L'agence appelle à poursuivre l'effort de vaccination, alors qu'au 7 juin, seuls 31 % des 60-79 ans et 28,4 % des plus de 80 ans éligibles à la deuxième dose de rappel l’avaient reçue.


Source : lequotidiendumedecin.fr