Deux tiers des moins de 50 ans sont infectés par le virus de l’herpès selon l’OMS

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Publié le 30/10/2015

Crédit photo : PHANIE

Plus de 3,7 milliards de personnes, soit 67 % de la population mondiale de moins de 50 ans, étaient infectées en 2012 par le virus herpès simplex de type 1 (HSV-1), selon une estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée jeudi dans « PLOS One ».

Le HSV-2 est connu et redouté pour les ulcères génitaux qui lui sont associés. Moins surveillé, l’HSV-1 est néanmoins une cause de plus en plus fréquente d’infections génitales. L’estimation de l’OMS, menée par le Dr Katharine Looker de l’université britannique de Bristol, s’est basée sur 37 études épidémiologiques réalisées dans les 6 régions de l’OMS. Les auteurs ont constitué un modèle mathématique afin d’extrapoler ces résultats aux données sur la population de 2012.

Les prévalences les plus importantes étaient observées en Afrique, dans le Sud-Est asiatique et dans l’ouest du Pacifique. Les auteurs ont par ailleurs estimé que 140 millions de personnes souffrent d’infections génitales causées par le HSV-1, avec des prévalences particulièrement importantes dans les continents américains, européens et dans l’ouest du Pacifique.

Dans la région Europe, 207 millions de femmes (69 %) et 187 millions d’hommes (61 %) sont infectés par le HSV-1. En 2012, 10 millions de nouvelles infections auraient en outre eu lieu en Europe.

Plus d’un demi-million d’infections génitales

« Le poids global du HSV-1 est très important, expliquent les auteurs, l’importance des infections génitales peut grandement varier. Des efforts seront nécessaires, y compris pour le développement d’un vaccin et la surveillance épidémiologique du HSV-1 et sa contribution aux infections génitales. »

En janvier dernier, l’OMS avait estimé que 417 millions de personnes entre 15 et 49 ans souffraient d’infections génitales liées au HSV-2, ce qui signifie que « plus d’un demi-million de personnes âgées de 15 à 49 ans ont une infection génitale » liée à l’un ou l’autre des virus de l’herpès.

« Compte tenu de l’absence de traitement définitif des infections par le HSV-1 et le HSV-2, l’OMS et ses partenaires travaillent sur la mise au point accélérée d’un vaccin contre le HSV et de traitement biocides à application topique », annonce l’organisation qui précise que « plusieurs candidats sont actuellement à l’étude ». L’OMS prévoit de se doter d’un programme spécifique à la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, qui sera présenté lors de la 69e assemblée mondiale de la santé qui aura lieu en 2016.


Source : lequotidiendumedecin.fr