La souche responsable de l'épidémie actuelle d'infections par le virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC) appartient à la souche Ebola Zaïre, selon un travail réalisé par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa, en collaboration avec le laboratoire mixte international « Prévention et prise en charge des maladies infectieuses émergentes » (LMI PréVIHMI) de l'université de Montpellier. Ce travail s'inscrit dans le cadre des recherches coordonnées par la plateforme REACTing (Research and Action Targeting Emerging Infectious Diseases).
Pour l'instant, « seule une série de bases appartenant au gène VP35 codant pour le cofacteur de l'ARN polymérase a été amplifiée à Kinshasa, précise au « Quotidien » le Pr Martine Peeters, du LMI PréVIHMI. La souche précise responsable de l'épidémie n'est pas totalement caractérisée, mais nous savons au moins qu'elle est ciblée par le vaccin », rVSV-ZEBOV.
Une campagne de vaccination, sous la responsabilité de MSF Suisse, a été lancée dans la province de l'Équateur, dans les environs de Bikoro qui concentre la grande majorité des cas. Un stock de 7 500 doses a été acheminé sur place.
Un séquenceur qui tient dans la main
Au cours des 9 épidémies d'infection par le virus Ebola connue à ce jour, 8 ont été causées par la souche Ebola Zaire, et une seule par la souche Bundibugyo : celle ayant eu lieu en 2012 en Ouganda. L'identification de la souche a été rendue possible par « une nouvelle technologie de séquençage par nanopore qui tient dans un boîtier grand comme une clé USB, explique le Pr Peeters, la technologie est facile à transférer, bien que la bio-informatique nécessaire pour traiter les données reste lourde à faire. » L’approche utilisée par les chercheurs a fait appel à des techniques standards déployées sur place et à des techniques de nouvelle génération ne nécessitant pas l’isolement du virus vivant.
À la date du 19 mai, on dénombre un total de 46 cas d'infections par le virus Ebola en RDC (dont 21 confirmés), parmi lesquels 26 décès.
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