La vitamine D, sève d’hiver de l’arbre respiratoire

Publié le 21/08/2012
1345545937366485_IMG_88142_HR.jpg

1345545937366485_IMG_88142_HR.jpg
Crédit photo : PHANIE

Des études conduites par l’équipe de l’Américain Carlos Camargo ont montré une association entre des taux élevés de vitamine D - 25(OH)D - et une réduction du risque d’infections respiratoires comme le rhume ou la grippe. Mais il n’a pas encore été montré de relation de cause à effet. Pour cela, il faudrait comparer deux populations comparables, l’une recevant de la vitamine D, l’autre n’en recevant pas. Un tel travail réalisé chez des écoliers japonais a montré des résultats équivoques, avec des résultats positifs contre un type de virus grippal mais pas contre d’autres. Il fallait donc d’autres études randomisées. C’est dire l’intérêt de la « Blue Sky Study » conduite à Ulaanbaatar en Mongolie par une équipe de Harvard (États-Unis) en collaboration avec des chercheurs locaux. Pourquoi la Mongolie ? Parce que les habitants de cette région sont connus pour être à haut risque de déficit en vitamine D, spécialement pendant les mois d’hiver. L’étude Blue Sky a porté chez 744 enfants d’âge scolaire qui présentaient tous un déficit en 25(OH)D. Ces enfants ont été répartis dans différents groupes pendant trois mois d’hiver (janvier-mars). L’analyse en double aveugle a porté sur 247 enfants qui buvaient chaque jour du lait soit supplémenté par 300 UI/j de vitamine D (n = 143), soit non supplémenté (n = 104). Le critère principal de jugement était le nombre d’épisodes d’infections respiratoires aiguës rapportées par les parents au cours des 3 mois de l’étude.

À l’entrée dans l’étude, le taux médian de 25(OH)D était de 7 ng/ml. À la fin des 3 mois, il était de 19 ng/ml dans le groupe supplémenté en vitamine D et de 7 ng/ml dans le groupe non supplémenté (contrôles).

Par rapport aux enfants contrôles, les écoliers recevant de la vitamine D ont rapporté moins d’infections respiratoires aiguës (ratio de 0,52).

 Dr E. DE V.

Source : lequotidiendumedecin.fr