En étudiant le plasma sanguin d’enfants tanzaniens âgés de 2 ans atteints de paludisme, Dipak Raj (Rhode Island Hospital Providence, États-Unis) et ses collègues ont identifié une protéine antigénique de Plasmodium falciparum appelée PfSEA-1 (Plasmodium falciparum schizont egress antigen-1) qui déclenche une réaction immunitaire avec la formation d’anticorps capables de bloquer la réplication du parasite.
Introduits chez des souris préalablement infectées, les anticorps entraînent une réduction du taux de parasites, d’un facteur 4. De plus, les souris vaccinées ont un taux de létalité plus bas que les souris non vaccinées. Les auteurs observent également que les enfants tanzaniens qui fabriquent des anticorps contre une PfSEA-1 recombinante ont des formes de paludisme moins sévères, et les adultes et adolescents kenyans ont eux, une densité parasitaire moins élevée comparativement à ceux qui n’ont pas d’anticorps.
Les anticorps anti- PfSEA-1 empêchent, au stade de réplication, la sortie du schizonte du globule rouge. Ces travaux qui viennent d’être publiés dans la revue « Science » ouvrent la voie à la fabrication d’un vaccin antipaludéen.
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