L'Algérie et l'Argentine ont été officiellement reconnues exemptes de paludisme par l'Organisation Mondiale de la santé (OMS). Le certificat a été délivré au cours de la 72e assemblée mondiale de la santé par l'organisation onusienne à ces 2 pays après 3 années consécutives sans transmissions autochtones. L'Algérie et l'Argentine ont notifié leur dernier cas autochtone respectivement en 2013 et 2010.
Le succès de l'Algérie et de l'Argentine doit « servir de modèle à tous les autres pays qui travaillent pour mettre fin à cette maladie une bonne fois pour toutes », se réjouit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
Une victoire sur l'Histoire
Historiquement, c'est en Algérie que le plasmodium a été identifié pour la première fois par le Dr Charles Louis Alphonse en 1880. La disparition du paludisme de ce pays revêt donc un respect des plus symboliques. L'Algérie a connu le pic de l'épidémie dans les années 1960, avec environ 80 000 cas par an.
En Argentine, les premiers programmes d'élimination du paludisme ont commencé dans les années 1970. Le pays a, pour cela, amélioré ses capacités diagnostiques. À partir des années 2000, des efforts transfrontaliers ont été menés conjointement avec la Bolivie pour débarrasser plus de 22 000 foyers du vecteur responsable de la transmission du parasite.
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