DANS LE CADRE d’un essai de phase III chez des hommes atteints d’une syphilis à un stade précoce, une équipe américaine a obtenu une guérison sérologique dans 77,6 % des cas sous azithromycine orale contre 78,5 % des cas sous pénicilline G injectable.
La syphilis reste une cause importante de morbidité dans le monde, rappellent Edward Hook et coll. dans le « Journal of Infectious Diseases ». Dans la plupart des pays, le traitement repose sur la pénicilline.
Les Américains ont entrepris un essai multicentrique randomisé dans des centres de MST. Ils ont comparé les taux de guérison sérologique chez des sujets VIH-négatifs atteints d’une syphilis précoce.
Au total, 577 patients ont été inclus ; 232 ont été traités par une dose unique de 2 g d’azithromycine administrée par voie orale et 237 ont reçu 2,4 millions d’unités de pénicilline G par voie intramusculaire.
Dans une analyse en intention de traiter, après un suivi de six mois, le taux de guérison observé a été de 77,6 % dans le groupe azithromycine et de 78,5 % dans le groupe pénicilline G. Des effets secondaires bénins (troubles gastro-intestinaux régressant spontanément) ont été plus fréquents dans le groupe azithromycine.
« Dans cet essai, concluent les auteurs, l’efficacité de l’azithromycine à une dose de 2 g par voie orale, était équivalente à celle de la pénicilline G dans le traitement de la syphilis à un stade précoce chez les personnes non infectées par le VIH. »
The Journal of Infectious Diseases, 1er juin 2010.
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