La coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi) a signé un accord avec l'entreprise sud-coréenne SK Bioscience pour mettre sur pied une plateforme de développement rapide de vaccins à ARNm, destinés à lutter contre les virus émergents à venir. Dans un premier temps, deux vaccins vont être mis au point contre le virus de Lassa et contre le virus de l'encéphalite japonaise, afin d'éprouver leur processus de développement et d'identifier les éventuels blocages réglementaires.
Un des termes de l'accord concerne l'accessibilité des futurs vaccins issus de cette plateforme. La question des prix et des volumes de production sera étudiée pour « répondre aux besoins de santé publique et d'accessibilité des prix », explique le Cepi dans un communiqué.
Un premier financement de 40 millions de dollars
Dans un premier temps, le Cepi va financer à hauteur de 40 millions de dollars (40,4 millions d'euros) les études précliniques, jusqu'aux études de phase 1/2. Si des candidats vaccins franchissent ces premières étapes, 100 millions de dollars supplémentaires (101 millions d'euros) sont prévus pour financer les suivantes et amener les vaccins sur le marché.
Le choix des deux premières pathologies ciblées par le Cepi tient en partie au fait qu'il s'agisse d'un arénavirus pour le Lassa et d'un flavivirus pour l'encéphalite japonaise. Plusieurs représentants de ces deux familles de virus sont en effet susceptibles d'émerger dans les années à venir. Le Cepi espère ainsi mettre au point deux « prototypes » rapidement adaptables pour faire face aux futures émergences.
Ce partenariat fait suite à l'appel d’offres lancé en janvier 2022 par le Cepi, visant à créer une « bibliothèque de vaccins » contre les maladies émergentes, doté d'une enveloppe globale de 3,5 milliards de dollars. L'objectif affiché est de « comprimer » le temps de développement des vaccins à seulement 100 jours.
Ce n'est pas la première fois que le Cepi s'associe à SK Bioscience. Un autre projet est en cours, financé à hauteur de 300 millions de dollars (303 millions d'euros) et dont le but est de développer deux vaccins à protéine recombinante contre le Covid, l'un résistant aux variants et l'autre à large spectre, protégeant contre plusieurs Betacoronavirus.
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