Le gouvernement italien s’apprête à débloquer une enveloppe de 50 millions d’euros pour garantir la prise en charge à 100 % jusqu’en 2023 de quelque 164 000 patients guéris du coronavirus, dont plus d’un tiers en Lombardie (nord de l'Italie), l’une des régions les plus touchées par la pandémie. Étalé sur les trois prochaines années, ce budget sera réparti entre les 20 régions sur la base du nombre d’habitants.
L'objectif du décret gouvernemental, préparé par le ministère de la Santé et qui sera approuvé d’ici à la semaine prochaine, est double. D’abord, d'accompagner les patients guéris et d’intervenir immédiatement en cas d’effets post-Covid pour limiter le développement de fibroses pulmonaires et de cardiopathies, notamment pour ce qui concerne les sujets ayant été atteints d’une forme grave de l’infection.
Priorité aux patients infectés hospitalisés à risque
Puis, de rédiger une étude sur les séquelles et les conséquences possibles à plus ou moins long terme sur l’organisme, en particulier au niveau cardiovasculaire et pulmonaire, rénale ou neurologique. Ce que l’absence d’études prospectives ne permet pas d’affirmer en l’état actuel, estime le ministère de la Santé. Le protocole prévoit l'accès gratuit pour toutes les visites spécialisées et les examens médicaux ponctuels en ambulatoire tels qu'ECG, spirométrie, scanner thoracique, analyses de sang, coagulation, hémogramme, vitesse de sédimentation et créatinine. Un suivi psychologique sera mis en place pour les patients qui ont été placés en soins intensifs.
La première phase de ce travail prévoit le recrutement de patients infectés par le SARS-CoV-2 et hospitalisés pour insuffisance cardiorespiratoire ou rénale aiguë. Des sujets souvent âgés et souffrant de polypathologie qui présentent par conséquent un risque accru de séquelles et de complications liées au coronavirus. Les patients seront enrôlés après avoir été examinés par une équipe multidisciplinaire chargée d’évaluer leur condition physique avant, durant et après l’hospitalisation. Au chapitre de l’organisation, la gestion des opérations sera confiée à chaque région qui communiquera, au ministère de la Santé, les résultats obtenus sur la base du suivi médical des patients.
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