La Cour d'appel de Colmar a confirmé la peine de neuf mois de prison avec sursis infligée « pour escroquerie » à l'ancienne gérante d'un laboratoire de Strasbourg (fermé en 2012 sur ordre de l'ARS), Viviane Schaller, 68 ans, assortie d'un remboursement de 280 000 euros à l'assurance-maladie. Elle a été reconnue coupable, comme en première instance, en novembre 2014, par le tribunal correctionnel de Strasbourg, d’avoir appliqué pendant des années un protocole de dépistage de la borréliose de Lyme non homologué par les autorités sanitaires (l’amenant à annoncer à des milliers de patients qu’ils étaient porteurs de cette affection) tout en le faisant prendre en charge par l'assurance-maladie.
Les magistrats ont fustigé des pratiques décidées « de manière parfaitement unilatérale », et sans que l'intéressée n'ait « diffusé ses théories dans le monde scientifique ». Puisqu'elle avait choisi de s'affranchir des protocoles officiels, Viviane Schaller aurait pu proposer aux patients de payer eux-mêmes les tests, plutôt que d'en faire supporter le coût par l'assurance-maladie, a estimé la Cour.
« Amère » face à une décision « extrêmement décevante », la prévenue va se pourvoir en cassation, a dit à l'AFP son avocat, Me Julien Fouray.
Son ancien associé Bernard Christophe, créateur d'un remède à base d'huiles essentielles, le « Tic Tox », et condamné en première instance à de la prison avec sursis pour exercice illégal de pharmacie, est décédé ce 10 décembre, victime d'une crise cardiaque à 67 ans. La Cour d'appel de Colmar a constaté l'extinction de l'action publique à son encontre.
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