Le sous-variant BA.2 d’Omicron est plus transmissible, mais ne semble pas plus provoquer de formes plus sévères du Covid-19 que BA.1, rapporte le groupe consultatif technique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'évolution du virus Sars-CoV-2 (Technical Advisory Group on Sars-CoV-2 Virus Evolution, TAG-VE).
Réuni le 21 février, le TAG-VE a fait le point sur les données disponibles, estimant que les autorités sanitaires doivent continuer à surveiller BA.2 comme une sous-lignée distincte d'Omicron, tant sa séquence génétique diffère de BA.1, soulignant notamment « certaines différences d'acides aminés dans la protéine Spike », est-il souligné dans un communiqué de l’OMS.
Au niveau mondial, la circulation de tous les variants apparaît en baisse. Omicron représente toujours l’essentiel des séquences déposées sur la base de données mondiale Gisaid, mais la proportion de séquences BA.2 signalées a augmenté par rapport à BA.1 au cours des dernières semaines. C’est notamment le cas en France où le sous-lignage BA.2 progresse, représentant jusqu'à 10,7 % des séquences interprétables, voire 14,9 % selon l'enquête Flash du 7 février.
Une infection avec BA.1 protégerait contre BA.2
Les premières données disponibles montrent ainsi un avantage de croissance de BA.2 par rapport à BA.1. Des études sont encore en cours, mais « BA.2 semble intrinsèquement plus transmissible que BA.1 », bien que « cette différence de transmissibilité semble être beaucoup plus petite que, par exemple, la différence entre BA.1 et Delta », est-il relevé. Des données issues du Danemark et du Royaume-Uni avaient déjà rapporté une infectiosité accrue de BA.2, par rapport à BA.1.
Le TAG-VE s’est également penché sur le risque de réinfection avec BA.2 après une infection par BA.1. Si des cas ont été documentés, les données initiales suggèrent que « l'infection par BA.1 offre une forte protection contre la réinfection par BA.2, au moins pour la période limitée pendant laquelle les données sont disponibles », est-il indiqué.
Concernant la sévérité, le groupe d’experts reste prudent. Une étude japonaise, prépubliée sur « bioRxiv », fait état de formes plus graves de Covid-19 chez des hamsters, sans aucune immunité contre le Sars-CoV-2, infectés par BA.2 par rapport à BA.1.
Mais des données en vie réelle venant d’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et du Danemark sont plus rassurantes. Dans ces pays où la population est au moins partiellement immunisée par une infection ou par la vaccination et où est observée une co-circulation de BA.1 et BA.2, « aucune différence de gravité n'a été signalée entre BA.2 et BA.1 », insiste l’épidémiologiste Maria Van Kerkhove, responsable technique de l'OMS pour le Covid-19.
Have questions about Omicron and its sub-lineages like BA.2? Dr @mvankerkhove and Dr @AnuragAgrawalMD explain ⬇️https://t.co/5V6HmtU6zp #COVID19 pic.twitter.com/HURWmoeleq
— World Health Organization (WHO) (@WHO) February 22, 2022
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