Une méta-analyse des programmes de surveillance des effets secondaires du vaccin contre H1N1 en 2009 établit un excès de cas de syndrome de Guillain-Barré de 1,6 par million de personnes vaccinées (aux États-Unis). Le bénéfice surpasse le risque, concluent les auteurs.
Au moment de la pandémie grippale de H1N1 (2009), une vaccination de masse a été mise en place aux États-Unis, à l’aide d’un vaccin monovalent inactivé. C’est le plus grand programme de vaccination effectué dans ce pays dans l’histoire récente.
Une méta-analyse des données provenant de six systèmes de recueils des effets secondaires a été réalisée par Daniel Salmon et coll. Au total 26 millions de personnes vaccinées ont été incluses dans l’analyse. La principale surveillance a porté sur les cas de syndrome de Guillain-Barré acquis après la vaccination.
Un excès de 1,6 cas pour un million de personnes vaccinées
Le syndrome de Guillain-Barré est un trouble auto-immun rare, dû à une attaque des cellules nerveuses périphériques par le système immunitaire. Ce qui peut entraîner une paralysie temporaire ou durable, touchant parfois les muscles respiratoires, pouvant aboutir au décès. Une prise en charge correcte permet une récupération complète dans 80 % des cas.
Au total, on a enregistré 77 cas de syndrome de Guillain-Barré, survenus dans les 91 jours suivant l’administration du vaccin. Ce qui correspond à un taux d’incidence du syndrome de Guillain-Barré de 2,35 fois supérieur au taux de base, au cours des 42 jours suivant la vaccination. Le taux de base est d’environ une personne pour 100 000 dans la population générale.
Ce résultat se traduit par un excès de 1,6 cas de syndrome de Guillain-Barré pour un million de personnes vaccinées.
Un risque que les observateurs qualifient de modeste, « équivalent aux estimations enregistrées pendant les programmes de vaccination contre la grippe saisonnière. »
The Lancet, 13 mars 2013.
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