La Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination des personnes immunodéprimées de 18 ans et plus et de tous les adultes de 65 ans et plus avec le vaccin Shingrix (laboratoire GSK), « préférentiellement au vaccin Zostavax ».
La vaccination permet de prévenir le zona et de réduire les douleurs post-zostériennes. Depuis 2013, le schéma vaccinal recommandé en France contre le zona est composé d’une dose du vaccin Zostavax (laboratoire MSD), pour tous les adultes de 65 à 74 ans révolus. Mais en 2018, Shingrix a obtenu une autorisation de mise sur le marché chez les adultes de 50 ans et plus, étendue en 2020 aux adultes de 18 ans et plus présentant un risque accru de zona. La HAS a ainsi été saisie par la Direction générale de la santé afin d’actualiser la stratégie de vaccination dans la perspective du remboursement du nouveau vaccin.
L’incidence et la gravité des douleurs post-zostériennes augmentent avec l’âge. On compte ainsi près de 10 cas pour 1 000 personnes chez les plus de 80 ans. Par ailleurs, le zona entraîne en moyenne chaque année l’hospitalisation de 2 600 personnes, dont 72 % ont plus de 65 ans.
Efficacité supérieure, y compris en cas d’immunodépression
Avec un schéma de primovaccination de deux doses administrées à deux mois d’intervalle (jusqu’à six mois si nécessaire), Shingrix se révèle « tout aussi sûr mais plus efficace », que son prédécesseur, indiquent ces nouvelles recommandations. Le vaccin a en effet démontré, en vie réelle, « qu’il permettait de prévenir l’apparition d’un zona chez 79,3 % des personnes vaccinées, quand cette efficacité s’élève à 45,9 % pour Zostavax », lit-on dans le communiqué de la HAS.
Le vaccin Shingrix s'est également avéré plus efficace « dans la réduction des douleurs post-zostériennes (87 %) que le vaccin Zostavax (66 %) », est-il ajouté. Par ailleurs, aucune différence statistiquement significative n’a été constatée entre ces vaccins concernant les évènements indésirables graves à la suite de la vaccination.
Et, différence majeure avec le Zostavax, le vaccin Shingrix a montré son efficacité chez les patients immunodéprimés.
65 ans, l’âge de plusieurs vaccinations
La HAS souligne que d’autres vaccinations sont recommandées aux personnes de cette tranche d’âge : rappel contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite à 65 ans puis tous les 10 ans, vaccination annuelle contre la grippe et contre le Covid-19 pour les personnes de 65 ans et plus. Le vaccin Shingrix peut être administré en même temps que ces vaccins, sur un site d’injection différent. « Les bilans prévention proposés dans les tranches d’âge 60-65 ans ou 70-75 ans sont également l’occasion de faire le point », lit-on.
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