TMS

Accent sur la prévention

Publié le 02/09/2010
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L’InVS (Institut national de veille sanitaire) et le LEEST (Laboratoire d’ergonomie et d’épidémiologie en santé au travail) de l’Université d’Angers ont organisé la 7e édition de la conférence internationale pour la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS).

Après 5 journées de travail, le congrès PREMUS, placé sous l’égide du comité scientifique « Musculoskeletal disorders » de la Commission internationale de la santé au travail (ICOH-CIST), se termine aujourd’hui. C’était la première fois qu’il se déroulait en France, Angers succédant à Zurich en 2004 puis Boston en 2007.

Six cents participants se sont retrouvés dans les Pays de la Loire, qui sont d’ailleurs région pionnière dans la création d’un réseau de surveillance épidémiologique des TMS d’origine professionnelle depuis 2002.

Les travaux présentés ont permis de « cerner les secteurs d’activité et les professions les plus à risque, les populations de travailleurs les plus vulnérables et de repérer les inégalités vis-à-vis du risque et de ses conséquences ». Le but final étant d’aboutir à l’élaboration de stratégies et politiques de prévention adaptées. C’est pourquoi les dernières avancées scientifiques concernant les mécanismes physiologiques en jeu dans la survenue des TMS et ceux qui pèsent dans l’évolution vers la chronicité ou les rôles conjoints des facteurs de risque individuels et des facteurs de risque professionnels ont été débattues.

« La problématique de la prévention de l’incapacité à travailler et du maintien en emploi des travailleurs vieillissants touchés par les TMS est aujourd’hui une préoccupation de première priorité », indique l’InVS. La prévention des TMS représente un « enjeu de développement durable, tant les aspects sanitaires, sociaux et économiques sont étroitement liés ».

Ce congrès devrait ainsi contribuer, espèrent l’INVS et le LEEST, à la « visibilité du phénomène des TMS dans le débat social ».

En France, les TMS sont la première cause de reconnaissance de maladie professionnelle. En 2008, les 36 900 nouveaux cas de TMS ont été indemnisés (engendrant un coût direct annuel de près de 800 000 000 euros pour la Sécurité sociale), qui s’ajoutent à ceux des années antérieures.

 AU.B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8807