Dans une décision portant sur une loi de 1898, réécrite en 1946, le Conseil constitutionnel a relevé une lacune du droit des accidents du travail : même en cas de faute inexcusable, la loi écarte certains préjudices de toute indemnisation. « Or, dans un tel cas de faute inexcusable et en l’absence de tout régime légal d’indemnisation, tout préjudice doit ouvrir droit à la victime d’en demander réparation à l’employeur », relève le Conseil. Pourraient ainsi être indemnisés, ce qui n’est pas le cas actuellement, tous les frais occasionnés par l’accident ou la maladie professionnelle, comme l’aménagement du logement ou de la voiture, les frais médicaux non remboursés, l’intervention de tierce personne, etc. Il n’est pas nécessaire d’abolir la loi, selon le Conseil, mais il formule une « réserve » sur l’application d’un article du code de la sécurité sociale, c’est-à-dire qu’il en indique l’interprétation, celle-ci devant désormais s’appliquer à toutes les affaires non jugées définitivement. L’association de défense des accidentés de la vie (FNATH) se félicite de cet arrêt qu’elle qualifie d’« historique » et appelle les parlementaires « à présenter une proposition de loi qui pose définitivement le principe de la réparation intégrale en cas de faute inexcusable, fidèle à l’arrêt du Conseil constitutionnel ».
ACCIDENTS DU TRAVAIL
Une lacune dans le droit
Publié le 27/06/2010
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Médecin: 8799
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points
Deux poids, deux mesures ? La fin des négos ravive les tensions entre spécialistes et généralistes
Déconventionnement : la colère enfle sur l’île de beauté
C’est quoi ta spé ? – Épisode 01
[VIDÉO] « La bobologie c’est super ! » : Mirana, interne en médecine générale, livre son expérience et ses conseils