Conditions de travail, manque de personnel

Une mission au chevet des urgences psychiatriques du CHU de Toulouse

Publié le 16/03/2012
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Crédit photo : AFP

DE NOTRE CORRESPONDANTE

APAISÉES MAIS AUSCULTÉES... Les urgences psychiatriques du CHU de Toulouse qui avaient connu un important conflit à l’automne dernier suite à des conditions de travail dégradées et un manque de personnel, semblent avoir retrouvé leur calme. Six postes ont été créés par le CHU avec le soutien de l’ARS.

Du côté du personnel, c’est le soulagement. « C’est indéniable, on souffle ! Depuis ces créations de postes, le service dispose d’un infirmier 24 heures sur 24 et cela améliore considérablement la prise en charge des patients, nous sommes plus disponibles pour répondre à leurs angoisses ainsi qu’à celle des familles », observe Christophe Malinowski, membre de l’équipe soignante.

Tout n’est pas rose pour autant. « Ces soucis de fonctionnement n’étaient que l’arbre qui cache la forêt », explique Hervé Léon, directeur général adjoint de l’hôpital. « En effet, la grosse difficulté du service, c’était de trouver des lits d’aval car le CHU gère les urgences psychiatriques de toute la Haute-Garonne, ce qui provoque en permanence un goulot d’étranglement à la sortie », explique-t-il. Faute de lits d’aval, les patients passent entre 3 et 5 jours aux urgences, au lieu de 24 heures.

Il faut dire que le service a vu son activité bondir de 20 % depuis 2003 et il enregistre en moyenne 9 400 entrées annuelles, selon la direction du CHU. Du coup, une mission nationale, constituée d’un praticien chef de pôle en psychiatrie, d’un directeur d’hôpital psychiatrique, d’un cadre supérieur de santé et d’un psychiatre coordinateur, a été constituée pour ausculter le fonctionnement du service et trouver des solutions. Après une première visite (les 8 et 9 mars), il semble que des dysfonctionnements ont été reconnus, mais aucune recommandation n’a été faite pour l’heure.

Une nouvelle visite est prévue à la fin du mois d’avril. « Ce que nous souhaitons, c’est une rationalisation de la filière psychiatrique dans le département avec les cliniques privées, l’hôpital public Gérard Marchant, les psychiatres libéraux, etc. Tout cela sera bien sûr au bénéfice des patients » assure Hervé Léon.

BÉATRICE GIRARD

Source : lequotidiendumedecin.fr