DE NOTRE CORRESPONDANTE
QUELQUE 880 000 patients sont atteints de la maladie d’Alzheimer en France et 200 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Le Gérontopôle de Toulouse, installé en 2007 à titre expérimental, vient d’être confirmé dans ses missions suite à un premier bilan d’étape et d’ouvrir un centre de recherche clinique. Il s’agit d’une unité ambulatoire fonctionnant sur le mode de la consultation, sans lit d’hospitalisation.
Aujourd’hui, son objectif principal, alors que seuls 300 patients ont bénéficié cette année en France de molécules innovantes, est bien de développer la recherche clinique sur la maladie. « Contrairement à d’autres filières comme celle du cancer, avec Alzheimer, les patients, des personnes âgées, ne sont pas proactives. Elles sont exclues des filières de recherche et d’innovation, le plus souvent pour des freins culturels. Notre objectif est bien de passer de 300 à un millier de patients », explique le Pr Bruno Vellas, le responsable du Gérontopôle.
Les objectifs du centre de recherche clinique toulousain concernent donc la recherche de nouvelles molécules : à ce jour, en effet, dans le monde une soixantaine de molécules innovantes ont été mises au point, dont 15 seulement en France. Le centre de recherche s’attachera aussi à réaliser des essais thérapeutiques de phase II B et III ; puis il travaillera en étroite collaboration avec la Fondation de coopération scientifique Alzheimer, qui a pour mission de mettre en place des cohortes de patients. Certaines cohortes seront constituées à Toulouse.
Autour de la danse.
Et la culture dans tout ça ? Elle sera bien utilisée comme un levier pour aider les patients et leur entourage à accepter la recherche clinique. Pour cela, le centre a donc élaboré un projet scénographique avec l’aide d’un architecte et d’un designer. Dans les couloirs, un travelling de 80 images de 20 mètres de long a été réalisé ; tandis que dans la salle d’attente, une armoire de mémoire a été installée. Entièrement réalisée en bois, elle évoque les feuilles superposées de la mémoire, des scènes du quotidien et aidera les patients à faire des associations d’idées et à initier un début de travail sur la mémoire.
Le volet le plus innovant de ce projet culturel concerne le partenariat mis en place avec le Centre de développement chorégraphique de la Ville de Toulouse. Il se décline en ateliers de réveil corporel, spectacles proposés par une Compagnie de Danse et diverses animations autour de la danse (quizz etc.…) et se déploiera totalement dès janvier prochain.
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