L’étude est publiée dans la revue « Sleep », qui s’intéresse plutôt à l’insomnie. Ensuite, elle émane de militaires. Parce que le manque de sommeil les concerne au plus haut point. L’objectif de Tracy L. Rupp et coll. était de voir comment des individus supportent cette privation… selon leur caractère.
Des volontaires ont été répartis en deux groupes selon leur tempérament : extravertis et introvertis. Ils ont été soumis à 36 heures de veille, réparties en 12 heures de contacts sociaux, stimulants ou non, suivies de 22 heures de privation de sommeil. Puis des tests de vigilance psychomotrice ont été réalisés.
Globalement, il ressort que les extravertis du groupe d’activités riches réussissent moins bien les épreuves psychomotrices que ceux qui ont été peu stimulés. Ils semblent plus vulnérables à la privation de sommeil. À l’inverse, chez les bienheureux introvertis, les relations sociales n’influent guère sur la résistance à la veille.
Les auteurs expliquent ces différences par un niveau de vigilance génétiquement plus élevé chez les introvertis. Il leur confère une résistance au besoin de sommeil engendré par les stimuli sociaux.
Ce travail trouve sa finalité dans l’industrie qui peut avoir besoin d’individus capables d’endurer des périodes de veille prolongée… ou bien dans le cadre d’opérations militaires.
Sleep, 1er novembre 2010.
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