De l’influence des conditions environnementales sur la sécheresse oculaire

Publié le 02/12/2013
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La sécheresse oculaire résulte d’une perturbation du film lacrymal ; celui-ci est constitué d’une couche lipidique, superficielle sécrétée par les glandes de Meibomius, d’une couche aqueuse, et d’une couche muqueuse plus profonde au contact des cellules épithéliales cornéo-conjonctivales.

Une étude américaine effectuée par des chercheurs du Bascom Palmer Eye Institute à Miami, entre juillet 2006 et juillet 2011, sur plus de 600 000 dossiers médicaux de patients de l’ensemble des États-Unis ayant reçu un traitement pour suppléer à la sécheresse oculaire a été présentée lors du dernier congrès de l’American Academy of Ophtalmology.

Pollution

Cette étude montre que les habitants de zones très polluées étaient soumis à de plus grands risques de sécheresse oculaire avec un rapport de taux d’incidence de 1,4. Les patients vivants notamment dans de grandes métropoles comme New York, Chicago, Los Angeles et Miami présentaient une prévalence relativement élevée (entre 17 et 21%) de sécheresse oculaire.

Altitude

En outre, le risque de sécheresse serait 13% plus élevé dans les zones situées en altitude. L’humidité, on pouvait le supposer de manière empirique puisque la substitution de la couche aqueuse du film lacrymal repose évidemment sur l’apport en eau et la vitesse du vent sont inversement corrélées au risque de sécheresse oculaire. C’est ainsi que le Pr Anat Galor indique que « notre recherche suggère que des gestes simples comme maintenir un degré d’humidité approprié à l’intérieur de l’habitation devrait faire partie de l’ensemble du traitement des patients souffrant du syndrome de sécheresse oculaire ».

 

Congrès de l’AAO à La Nouvelle-Orléans, novembre 2013

> Dr MARIE-PIERRE DU CREST

Source : lequotidiendumedecin.fr