« Chaque année, nous investissons 160 millions d’euros dans le domaine de la recherche et l’innovation. Et 45 % de nos ventes annuelles sont réalisées sur des produits lancés au cours des trois dernières années. L’innovation est donc prioritaire pour nous, notamment dans le domaine de la santé visuelle », souligne Anne-Laure Piot, directrice des relations médicales d’Essilor. Parmi les innovations récentes, Anne-Laure Piot cite d’abord la mise au point des premiers verres antibuée « Optifog ».
« Ces verres possèdent une couche aux propriétés antibuée qui réagit grâce à l’essuie-verres Optifog Smart Textile ». Cet essuie-verres en microfibre, est composé de molécules spécifiques qui activent les propriétés antibuée du verre « En 2012, nous avons aussi proposé « Crizal Forte UV », des verres qui protègent efficacement les yeux contre les UV arrivant sur la face arrière du verre », explique Anne-laure Piot.
En 2013, Essilor s’intéresse à la prévention par le biais du verre de lunette et innove en proposant « Crizal Prevencia », le premier verre protecteur contre les effets nocifs de la lumière bleue. « On entre en effet dans une nouvelle ère avec ces verres correcteurs qui ne visent pas uniquement à corriger un défaut visuel mais à jouer un rôle de protection et de prévention de la DMLA », souligne Anne-Laure Piot. « Nous avons mis au point ces verres en utilisant une nouvelle technologie interférentielle qui permet de filtrer les ondes nocives de la lumière bleu-violet, tout en laissant passer la lumière bleue turquoise, essentielle. Plusieurs brevets ont été déposés sur le sujet. Ces verres sont issus d’une collaboration de quatre années avec l’institut de la vision à paris. »
« Première scientifique, ces travaux ont permis d’identifier avec précision le spectre nocif de la lumière bleue, sur un modèle in vitro de DMLA, dans des conditions physiologiques d’éclairage. La bande spectrale nocive est centrée sur 435 +/- 20 nm L’expérimentation a démontré que les verres « Crizal Prevencia » diminuaient de 25 % en moyenne la mort des cellules rétiniennes sur la bande spectrale bleu-violet, et contribuaient ainsi à atténuer le risque cumulatif de la lumière bleue associée à la DMLA.
Entretien avec Anne-Laure Piot, directrice des relations médicales du groupe Essilor.
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