Rhinite allergique

Une aggravation dans le temps

Publié le 11/06/2009
Article réservé aux abonnés

EN AMONT du 28e Congrès européen d’allergologie, l’EAACI (European Academy of Allergy and Clinical Immunology), le CFOA (Comité français d’observation des allergies) a présenté la deuxième phase de résultats de l’enquête « Rhinite allergique modérée à sévère : retentissement et prise en charge ».

Après la première vague de cette étude* qui avait souligné la sévérité du retentissement personnel et social de la rhinite allergique modérée à sévère, la seconde vague a permis d’explorer le parcours de soins vécu par les patients et de montrer que la rhinite allergique modérée à sévère est une réelle pathologie chronique qui, si elle n’est pas traitée, a tendance à s’aggraver et à induire de nouvelles sensibilisations (polysensibilisation, asthme).

Dans cette enquête 60,8 % des personnes souffrant de rhinite allergique modérée à sévère constatent une aggravation de leurs symptômes. Plus de 86 % ont consulté un professionnel de santé ; si l’allergologue est l’interlocuteur privilégié de ces patients, le généraliste occupe une place prépondérante ; 69,66 % attendent plus d’un an pour consulter pour leur rhinite, même sévère. Alors que 47,06 % des patients consultent une fois par an, un grand nombre n’est pas satisfait de la prise en charge ; 81,3 % considèrent que le traitement n’est pas satisfaisant car il n’apporte qu’un soulagement partiel et/ou limité dans le temps.

Les différentes constations des deux phases de cette enquête démontrent la nécessité d’améliorer la prise en charge de ces patients qui souffrent d’une pathologie trop souvent mésestimée et qui ne peut que s’aggraver dans le temps, si elle reste non contrôlée.

Créé avec le soutien de Stallergenes, le CFOA a pour ambition d’analyser l’impact économique et social des allergies respiratoires sur la population française, de susciter une prise de conscience générale sur ce sujet et de mobiliser les acteurs du secteur et les pouvoirs publics dans une démarche concertée pour remédier à ce problème de santé publique et de société. En conclusion de la présentation de cette enquête le Pr Vervloet a souhaité faire part de son inquiétude face à la forte réduction démographique des médecins allergologues, dans un contexte où les allergies sont en augmentation régulière.

D’après les communications du Pr Daniel Vervloet et du Dr Monique Charron.

*Base Web Doctissimo.

 Dr BRIGITTE VALLOIS

Source : lequotidiendumedecin.fr